L’Institut Turgot donnait récemment une conférence sur le changement climatique, où l’ambiance critique et ouverte, fort rare à rencontrer de nos jours, constituait un excellent prolégomène à toute réflexion sur la crédulité des médias, des politiques et – surtout – de leurs cibles de masse. La première question est celle de savoir s’il existe réellement un « réchauffement global ». Le réchauffement global désigne une hausse de la température moyenne échantillonnée uniformément sur toute la planète. Une petite hausse moyenne est effectivement attestée en Europe et vers le pôle Nord. Les températures aux Etats-Unis sont extrêmement contrastées, tandis qu’au pôle sud, les glaces s’épaississent.
La moyenne mondiale, toutefois, donne une hausse d’un dixième de degré sur les dernières décennies, ce qui n’est guère significatif en statistique (en recherche expérimentale, un écart de moins de 10% est souvent considéré négligeable). Hélas la modestie de cette donnée n’a d’égal que l’extension de l’unanimité du consensus qu’elle génère, et des craintes généralisées qu’elle provoque, tandis qu’elle masque le seul facteur qui nous concerne à l’échelle locale qui est la nôtre : des zones de la planète se radoucissent, tandis que d’autres se refroidissent.
Considérons maintenant à titre d’hypothèse un réchauffement local ou global : la cause peut-elle en être une augmentation des gaz à effet de serre, en particulier le CO2 ? En paléoclimatologie, les prélèvements effectués sur des glaces profondes nous enseignent que lors de chaque période de réchauffement du pléistocène à l’holocène (les 300.000 dernières années, quand même), l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère a suivi et non précédé le réchauffement. L’effet de serre ne jouerait-il donc pas entièrement le rôle qu’on lui donne ? Une hérésie proprement impensable dans le … « climat » ambiant. Mieux encore, le rôle central attribué au CO2 dans cet effet ne correspond en rien à la réalité du phénomène : y aurait-il une seule voix pour rappeler – à la suite de la trop muselée Brigitte Van Vliet-Lanoë – que le principal gaz à effet de serre n’est autre… que la vapeur d’eau, qui en représente – excusez du peu – 90% à elle seule.
Dans les 10% restant, le CO2 se le dispute piètrement au méthane, au dioxyde de souffre ou d’azote. Les dernière utiles précisions enfonceront le clou : même si on arrondit abusivement à 10% la part du CO2 dans les gaz à effet de serre, des calculs montrent que seul un quart de ce taux provient de l’activité humaine. Un quart de 10% : le CO2 anthropique représente donc 2,5% de l’effet de serre comme cause d’un hypothétique réchauffement. C’est une cause, pour sûr, bien plus efficiente sur la psychologie des masses que sur le climat. On rappelle pour parachever cette première partie que dans les débats médiatisés comme dans les modèles informatiques, l’impact des oscillations solaires est trop négligé, certains auteurs soulignant pourtant son importance, voire son caractère déterminant.
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