vous l'aviez oublié, celui-ci?
France - Mitterrand aurait fait écouter plusieurs journalistes
Les deux principaux prévenus du procès des "écoutes de l’Elysée" ont déclaré mardi devant le tribunal de Paris que le président François Mitterrand avait ordonné personnellement la surveillance des lignes téléphoniques de plusieurs journalistes, dont Edwy Plenel, du Monde.
"(L’écoute de) Plenel, le président me l’avait demandée. J’en avais parlé à M. Hernu (ministre de la Défense). On m’a donné le numéro de téléphone, c’est tout", a déclaré Christian Prouteau, ancien chef de la cellule antiterroriste de l’Elysée, au cinquième jour du procès où comparaissent 12 personnes.
Gilles Ménage, ancien directeur de cabinet du président Mitterrand, a expliqué que celui-ci lui avait fait une demande semblable en 1983, en vue de "brancher" l’hebdomadaire d’extrême droite Minute :
"J’ai été convoqué à plusieurs reprises par le président et il m’a clairement dit qu’il fallait trouver un moyen pour régler cette question et, au besoin, au moyen d’écoutes téléphoniques."
Gilles Ménage s’est élevé contre les affirmations de plusieurs proches du président socialiste, décédé en 1996, selon lesquelles les écoutes téléphoniques illégales, qui auraient concerné au total 150 personnes, se seraient faites à l’insu de François Mitterrand.
"C’est impossible de l’imaginer (...) Le président de la République a été informé régulièrement de ce qui se faisait", a-t-il affirmé.
Il a précisé qu’il lui avait directement rendu compte des écoutes concernant Edwy Plenel.
L’ex-secrétaire général de l’Elysée Jean-Louis Bianco, qui a parlé en 1995 de "délire" et de "dérapage" à propos des écoutes, était lui aussi informé, a-t-il ajouté.
"L’Élysée n’écoute rien"
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