49èmes rencontres cinématographiques de Pezenas(Israel)

49èmes rencontres cinématographiques de Pezenas

Cette 49e Rencontre prolonge le travail de la Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée qui l’année durant promeut le patrimoine cinématographique et des films, d’aujourd’hui, fragiles ayant peu d’écrans lors de leur sortie commerciale.


Le cinéma israélien moderne est riche du questionnement de ses réalisateurs qui appuient souvent avec lucidité sur les conséquences humaines, les peurs, les drames de la Palestine géographique. Ils auscultent une société en utilisant une forme, un langage cinématographique qui nous aide à saisir des réalités complexes et fluctuantes au fil du temps. Ce cinéma qui contribue à l’échange, au dialogue, à des prises de conscience à travers des points de vue, laisse le spectateur libre de ses interprétations. Ariel Schweitzer, historien du cinéma israélien, nous dira l’essence de ce cinéma contemporain, et accompagnera nos invités réalisateurs.
La mise en scène du politique occupe le champ du vivre ensemble, nous râlons, rejetons, nous nous indignons, pourtant il existe des hommes des femmes que leur éthique pose au service du bien commun. Françoise Verchère est de ces personnes, Luc Decaster nous en propose un portrait, nous en profiterons pour explorer ses autres documentaires. D’autres faits de société seront évoqués dans des productions de Thierry Lanfranchi, Chantal Marchon, et ce en leur présence.

Dans ce sens, la fiction n’est pas en reste, Benoit Delépine et Gustave Kervern détournent, provoquent le bien pensant. Ils réhabilitent des personnages souvent assimilés au cinéma à des marginaux, des exceptions. Ils leur offrent la poésie, les fantasmes, le droit au savoir et à la révolte, dans une esthétique en contre point par rapport aux images trop léchées ou trop sales que ce genre de film propose habituellement.

Un hommage, en sa présence, est rendu à Pierre Salvadori dont le cinéma rencontre un large public, et intéresse les cinéphiles car le réel représenté est assez décalé pour susciter notre curiosité sans nous éloigner des personnages dont nous partageons les déboires et les rires.

Cette édition sera, je l’espère, l’occasion de discussions, d’échanges, de découvertes, dans un espace dont l’échelle humaine favorise la convivialité

André Blasco