Au restaurant, une centaine d’avocats et de juges. Ils se sont réunis pour écouter mes opinions sur le conflit au Moyen Orient.Ils savent que je suis un bateau hétérodoxe, dans le naufrage de la pensée unique qui règne sur mon pays, sur Israël.Ils veulent m’entendre. Quelqu’un de raisonnable comme moi, disent-ils, pourquoi risque t-elle de perdre sa crédibilité, en défendant les méchants, les coupables ?
Je leur dit que la vérité est un miroir cassé et que chacun d’entre nous en a un fragment. Et je provoque leur réaction : « Vous, vous vous croyez tous des experts en politique internationale quand vous parlez d’Israël, mais en réalité vous n’en savez rien. »« Oserez-vous parler du conflit au Rwanda, au Cachemire ou en Tchétchénie ? Non. Ils sont juristes ; leur terrain n’est pas la géopolitique.
Mais avec Israël ils osent. Tout le monde ose. Pourquoi ? Parce qu’Israël est sous le feu médiatique de façon permanente et son image déformée contamine les cerveaux du monde. Et parce que cela fait partie du politiquement correct, parce que cela a l’air solidaire, parce que parler contre Israël ne coute rien.
Et ainsi, des personnes cultivées lisant des articles sur Israël sont prêtes à croire que les juifs ont six bras, tout comme au Moyen Age ils croyaient à toute sorte d’atrocités. Sur les Juifs d’antant et les Israéliens d’aujourd’hui, tout se vaut.
http://www.europe-israel.org/2010/10/parler-contre-israel-par-pilar-rohala/