Le kibboutz Nir Am, les enfants de Sderot et les Qassam
Aujourd'hui dimanche, 3 roquettes Qassam (soit moins que d'habitude) ont
encore frappé Sderot et le Néguev. On parle d'évacuer la ville de Sderot.
Ashkelon est aussi évoquée. Dimanche soir, l'une de ces roquettes, qui se
font plus précises, a complètement détruit le restaurant de Nir Am, l'un des
kibboutz proches de Sderot et de la frontière avec Gaza.
Voici ce qu'on trouvait encore sur le site de Nir Am en 2003
(http://www.jewishsightseeing.com/israel/shaar_hanegev/nir_am/2003-07-25-nir
_am-seniors.htm) :
Les anciens de Nir Am sont heureux de voir les enfants réfugiés de la ville
vosine de Sderot, parce que leur nombre garantit qu'il y aura suffisamment
d'enfants en maternelle pour justifier l'emploi d'enseignants pour les rares
enfants du kibboutz.
Maya Ben Atar, l'une des enseignantes, dit que les parents de Sderot aiment
amener leurs enfants au kibboutz "parce qu'il y a des espaces verts et que
c'est un endroit sûr."
"Sûr" : c'est ainsi qu'elle décrit le kibboutz, même si, parfois, il fait
l'objet d'informations pour avoir reçu de petites Qassam tirées depuis la
bande de Gaza (et qui, jusqu'à aujourd'hui, étaient tombées dans les
champs). Les membres du kibboutz entretiennent, par défi, leur sens de
l'humour. Les roquettes sont transformées en sculptures ou en objets de
jardin, comme pour dire : "Eh bien, si vous nous envoyez des cadeaux, nous
en ferons bon usage."
Nir Am, comme tous les kibboutz voisins, vote traditionnellement à gauche,
et plutôt Meretz que travailliste. L'éducation y est d'un niveau
incomparable. Et, si l'Etat est incapable de les protéger, mieux vaut que
les enfants de Sderot soient accueillis dans les kibboutz avoisinants
qu'instrumentalisés par le milliardaire mafieux Arkadi Gaydamak.
_________________________________