rayer israel ou non

Iran : Rayer Israël ou ne pas le rayer ?
21.05.2007



Le conseiller en justice iranien Mohammad Javad Larijani a nié vendredi que Téhéran encourageait la politique consistant à « rayer Israël de la carte », condamnant une altération délibérée des médias occidentaux. Il ne faut pas confondre cet homme avec Ali Larijani, le chef du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale et négociateur en chef du dossier nucléaire. Il y a eu erreur sur la personne.



En dehors de l’erreur sur la personne, les dépêches relatant l’affaire ont oublié d’expliquer les circonstances : ces paroles ont été dites au Forum Economique Mondial qui se tenait ce week-end sur les rives de la Mer Morte en Jordanie.

A l’occasion de ce rendez-vous régional, les représentants du régime des mollahs avait été vivement attaqué par l’ensemble des dirigeants arabes qui leur reprochaient les propos anti-israéliens susceptibles d’envenimer inutilement un conflit qui concerne les Arabes. Saed Erakat, un chef palestinien du Fatah, a même explicitement demandé à la République Islamique d’abandonne les appels pour rayer Israël de la carte. « Demandez plutôt d’ajouter la Palestine sur la carte et non de rayer Israël », a dit Erakat, applaudi par les autres participants. « Toutes les nations du monde parlent aujourd’hui de deux États comme solution (au conflit israélo-palestinien). Impliquez-vous », a-t-il demandé.

Pris au dépourvu par ces critiques unanimes, le ministre des affaires étrangères du régime, Mottaki, a hâtivement et sans réfléchir déclaré : « Les élèves de n’importe quelle école primaire savent qu’on ne peut pas rayer un pays de la carte ».

La suite relève du gag et c’est presque la normalité au pays des mollahs : on répare les excès par des démentis. Ainsi pour atténuer les propos de Mottaki qui avait désavoué publiquement son supérieur Ahmadinejad, un autre a déclaré que Ahmadinejad lui-même n’avait jamais appelé à « rayer Israël de la carte ». Cet autre petit malin est le « second » Larijani, le frère d’Ali Larijani.

Pour finir, ce « second » Larijani a renouvelé les attaques anti-israéliennes, prouvant que le régime des mollahs se rend aux divers rendez-vous régionaux pour lancer des polémiques, amplifier les crises et réaffirmer son rôle d’arbitre du chaos.

Encore un démenti | De retour à Téhéran, Mottaki a tout simplement nié avoir remis en cause les propos anti-israéliens d’Ahmadinejad. Il a précisé que sa phrase s’appliquer à la Palestine et non à Israël...

L’ensemble de ces propos et démentis brouillons et puérils ont finalement presque éclipsé le seul point important du Forum Economique Mondial : la demande unanime des Etats Arabes afin que les mollahs cessent leur ingérence dans les affaires israélo-palestiniennes et cessent de « faire échouer tous les plans de paix » proposés depuis 30 ans





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