Colombie: les Farc demandent à Sarkozy d'intervenir en faveur d'une zone démilitarisée
24 mai 14:42 - BOGOTA (AFP) - Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc-guérilla marxiste) ont demandé au président français Nicolas Sarkozy d'intervenir en faveur de la création d'une zone démilitarisée pour négocier un échange de prisonniers, notamment d'Ingrid Betancourt.
Un poster d'Ingrid Betancourt est exposé le 8 mars 2006 sur la grille de l'Assemblée nationale à Paris
AFP/Archives - Joël Saget
"Les Farc répètent à nouveau au président Nicolas Sarkozy et au peuple français leur engagement formel à parvenir à un échange de prisonniers pour lequel la démilitarisation des municipalités de Florida et de Pradera (sud-ouest) est indispensable", écrit Raul Reyes, le numéro deux des Farc, dans un communiqué publié jeudi par l'agence de presse Anncol (proche de la guérilla).
Qualifiant le président colombien Alvaro Uribe d'"ennemi acharné de l'échange" humanitaire, M. Reyes estime que les bons offices de Nicolas Sarkozy "seront déterminants pour obtenir le retour chez elle de Mme Ingrid et d'autres prisonniers" susceptibles d'être échangés.
En 2005, la France, la Suisse et l'Espagne avaient proposé des négociations à Pradera et à Florida, dans une zone démilitarisée de 480 kilomètres carrés à créer, en vue d'un échange humanitaire d'otages contre des guérilleros incarcérés. Mais les conditions préalables posées par les deux camps ont fait échouer cette initiative jusqu'ici.
Le 18 mai, le président colombien s'est fermement prononcé en faveur d'une option militaire pour libérer les otages. "Ici, il n'y aura pas de petits jeux avec ces bandits des Farc, ici, il n'y a pas de zone démilitarisée", a-t-il dit.
M. Reyes a également souligné "la volonté totale" des rebelles de rencontrer les émissaires des gouvernements français, suisse et espagnol.
Ces "rencontres auront lieu" quand les conditions seront "favorables", a-t-il ajouté.
Les Farc, première guérilla de Colombie avec 17.000 hommes, réclament la libération de 500 de leurs hommes incarcérés en échange de 56 otages qu'elles détiennent, dont trois Américains et la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
© 2007 AFP
AFP
texte
20070524144259