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 la jeunesse isr...retrouve le gout du camping

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adm-janine
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MessageSujet: la jeunesse isr...retrouve le gout du camping   la jeunesse isr...retrouve le gout du camping Icon_minitimeVen 29 Juil - 9:30








La jeunesse israélienne retrouve le goût du camping (info # 012207/11)






Analyse



vendredi, 22 juillet 2011






Par Sandra Ores





Lorsque l’on est jeune, en Israël, se loger constitue un problème majeur. La raison : des loyers élevés, comparés aux salaires en vigueur. Quant à la pensée d’acheter un appartement ou une maison, afin de s’y installer avec les éventuels enfants à venir, elle paraît fort lointaine. De nombreux couples squatteraient d’ailleurs les demeures parentales, ce qui ne représente certainement pas – on l’imagine aisément ! – une situation rêvée.



De surplus, le coût de l’immobilier dans le pays ne cesse d’augmenter chaque année : le prix de vente moyen d’un appartement de quatre pièces à Tel-Aviv, au premier trimestre 2011, a augmenté de 12% en moyenne annuelle ; de 25% à Haïfa, ou encore de 20% à Be’er Sheva, la quatrième plus grande ville du pays, située aux portes du désert du Néguev. Entre 2007 et 2009, le prix des logements, dans l’ensemble du pays, s’était déjà accru de 23%.



Le grand ras-le-bol des jeunes, lorsque travailler ne suffit plus à se loger décemment, voilà ce qu’a voulu exprimer cette Tel-Avivienne de 25 ans, Daphni Leef, lorsqu’elle a créé une page Facebook, invitant à un rassemblement de ceux qui ressentaient le même désespoir qu’elle. Un cri formulant leur découragement face à un Etat qui ne permet pas aux jeunes de vivre décemment. Etudier en Israël, et particulièrement dans les grandes villes, se révèle en effet un véritable cauchemar financier, à l’instar de beaucoup d’autres capitales européennes.





Daphni Leef s’adressant à ses camarades



Ils étaient une poignée au début, puis des centaines de jeunes les ont ensuite rejoint, qui ont installé un campement de tentes au nord de l’élégant boulevard Rothschild de Tel-Aviv, dès jeudi dernier. Ils y passent désormais leurs nuits.



Le mouvement a pris de l’ampleur au cours du week-end dernier, qui a vu défiler des centaines de personnes, jeunes solidaires, simples promeneurs ou politiciens en quête d’une nouvelle clientèle. La protestation surnommée Tent city, la ville de tentes, s’est tenue en parallèle à Jérusalem, ainsi que dans d’autres villes universitaires, comme Be’er Sheva et Kiryat Shmona.



Révoltés plus que réellement organisés, ces jeunes gens n’ont pas formulé d’exigences précises, ou énoncé des propositions concrètes. Ils ont lancé un appel au gouvernement qu’il est possible de résumer en ces termes : nous avons été socialement abandonnés par notre pays, nous souhaitons que les loyers baissent, cette situation est devenue impossible à vivre - surtout à Tel-Aviv.



De nombreux débats se sont spontanément organisés, style Time Square, impliquant des universitaires et des professionnels de l’immobilier. Le sujet : "Comment faire pour rendre les loyers abordables pour les jeunes ?".



Tel-Aviv constituerait, selon le classement du cabinet financier Mercer, la vingt-quatrième ville la plus chère du monde, trois places plus chère que Paris. Tel-Aviv, ville extrêmement prisée par les touristes étrangers, qui achètent des appartements dans la grande métropole pour ne s’y rendre que quelques semaines à l’année, les laissant inoccupés le reste du temps.



Des Français, pour la plupart, qui, voulant profiter d’un pays auquel ils se sentent probablement liés sentimentalement, participent au désarroi de ses citoyens, en y faisant grimper les prix de l’immobilier.



Une page Facebook insolite et décalée a vu le jour, il y a environ deux ans, proférant une menace à l’encontre des Parisiens. Des Israéliens avertissaient les habitants de la capitale tricolore qu’ils allaient se mettre à acquérir des appartements dans leur ville afin d’y reproduire une situation similaire à celle qu’ils créent chez eux.



En Israël, chaque ville possède sa clientèle d’étrangers habitués ; Jérusalem, par exemple, attire davantage les riches Américains.



Ce phénomène d’investissement étranger dans la pierre israélienne accentue d’autre part l’inadéquation entre l’offre et la demande d’appartements dans le pays, la demande se trouvant supérieure aux disponibilités ; ceci causant une inévitable montée des prix.



En outre, dans l’Etat hébreu, suite à la libéralisation fulgurante de l’économie, les grands programmes gouvernementaux ou municipaux destinés à pallier à cette pénurie par la construction d’habitations sociales ont pratiquement disparu.



Quant aux procédures pour obtenir un permis de construire, elles demeurent lourdes et onéreuses.



Il semble que l’initiative des jeunes commence à être entendue, puisque mardi matin, le grand quotidien israélien Haaretz a informé que le ministère du Logement, ainsi que l’Administration des terres, projetaient de mettre des terrains à bâtir en vente sur le marché, pour la construction de 6,900 nouveaux logements dans 38 villes – dont, pour la première fois, des parcelles spécifiquement réservées à la construction de plus de mille appartements destinés à la location à long terme – 690 à Rosh Ha’ayin, et 322 à Be’er Sheva.



En ce qui concerne Tel-Aviv, la ville où la contestation est la plus forte, le gouvernement s’apprêterait à construire des logements sociaux à Rosh Ha’ayin, une cité située à quinze kilomètres à l’est de la mégapole.



Reste que, pour se rendre à Tel-Aviv, aux heures de transhumance, lorsque l’on habite sa périphérie, comme les banlieues de Bat Yam, Holon ou Petakh-Tikva, le temps du trajet peut sembler, à l’instar d’autres centres d’activités dans le monde industrialisé, interminable.



Les transports en commun, en dépit de services d’autobus et des trains de banlieue, ne répondent pas à la demande des usagers du Goush Dan (la région comprenant Tel-Aviv et sa grande banlieue) ; on parle beaucoup, et depuis des années, de la construction d’un métro, mais le projet est sujet à d’interminables tergiversations.



Goush Dan, ou encore Babylone, comme le surnomme nombre d’Israéliens du reste du pays, la ville où tout le monde court après l’argent, est une agglomération offrant de larges opportunités de travail, et ce dans des branches variées ; des opportunités autrement plus rares dans les provinces éloignées, telle notre Haute Galilée.



Ipso facto, le Goush Dan constitue un aimant à population - 4.5 millions d’Hébreux y sont installés, soit 60% de la population globale du pays. Pour les entrepreneurs ambitieux désirant se lancer dans la High-tech, ou les nouveaux media, ou encore dans les professions artistiques, une implantation dans le Goush Dan procède d’une condition inévitable.



D’autres personnes, par simple snobisme, n’envisagent pas vivre hors de la grande ville accueillant une population internationale et multiculturelle, en dépit des contraintes financières relatives. Tel-Aviv, c’est là où "tout arrive, le pire comme le meilleur, c’est là où il faut être lorsque l’on est branché".



Il y a aussi, qu’à Babylone, on se sent plus libre de mener sa vie privée de la façon qui nous plaît ; sans avoir à subir le regard critique de personnes élevées dans une mentalité plus traditionnelle. A Tel-Aviv, on vit, par exemple, sa sexualité en toute liberté ; un droit très cher aux Tel-Aviviens.



Dans les années récentes, en outre, une large communauté homosexuelle a pris ses quartiers dans la mégapole, où elle trouve les conditions nécessaires à vivre sa différence dans la plus totale légitimité.



En fait, tous les grands centres mondiaux d’activité et d’universités posent des problèmes de logement et de coût de la vie à ceux qui les habitent. Il ne s’est d’ailleurs pas passé beaucoup de temps avant que les meneurs du mouvement Tent City ne reçoivent le soutien d’autres mouvements similaires à travers la planète.



Parmi les premiers à encourager les Israéliens, les Ibères du Mouvement 15-M, qui avait rassemblé, en mai dernier, des milliers de personnes, en majorité des jeunes, protestant contre l’incapacité du gouvernement à remédier au taux de chômage exorbitant et au niveau élevé des loyers.



Les difficultés dont nous traitons ne constituent donc pas un problème spécifiquement israélien, loin s’en faut. Avec la nuance, peut-être, que sur cette terre de Sion, depuis la création de l’Etat hébreu en 48, dans le creuset de l’idéologie socialiste originale, les gouvernements consécutifs prenaient le soin de couvrir les besoins primaires de tous les citoyens. Jusqu’au remplacement des socialistes à la tête d’Israël, il y a une trentaine d’années, l’Etat se comportait un peu comme le père et la mère des citoyens, et la garantie d’un logement à prix abordable faisait incontestablement partie des engagements assumés par le gouvernement envers l’administré.





Discussion animée au "village" de Kiryat Shmona



Avec l’alternance libérale, à partir des années 70, lorsque le Likoud de Menahem Begin se propulsa à la tête du pays, et que la gauche sioniste commença à perdre pied, le libéralisme se vit introduire à hautes doses.



Restent les traces de l’Etat-nounou dans les esprits, même ceux des jeunes qui s’estiment ainsi abandonnés par un Etat qui n’affiche plus les mêmes priorités sociales.



Pour les manifestants des villages de tentes, la constatation est claire et amère : "L’Etat ne s’occupe plus que des riches". La politique du Likoud favorise les investisseurs puissants, ceux qui possèdent le capital, et qui désirent le faire fructifier ; comme ailleurs en Europe, c’est la classe moyenne qui trinque, qui travaille toujours plus et qui gagne toujours moins, à cause de l’augmentation du coût de la vie.



Les Etats industrialisés qui mettent à mal leur classe moyenne - c’est un des risques du libéralisme ! – fragilisent leur réserve principale en ressources humaines. C’est, en effet, la classe moyenne, par son travail et sa consommation, qui fait tourner l’économie, et qui envoie ses enfants dans les universités et, en Israël, à l’armée. La diminution de son niveau de vie présage d’instabilité sociale et politique, ainsi qu’un affaiblissement du taux de croissance, au cas où cet affaiblissement se poursuivrait.



C’est une majorité silencieuse, dont la frange juvénile est en train d’exprimer énergiquement son mécontentement à propos du prix du logement, du coût des études, mais également, de l’augmentation des prix des produits alimentaires !



En juin dernier, une campagne nationale de boycott, débutant également sur Facebook, avait déjà mobilisé les Israéliens de la classe moyenne. Symbole de leur coup de gueule, la gvina khamisha akhuz – soit un fromage blanc, censé contenir 5% de graisse, et qui constitue l’un des mets traditionnellement privilégiés des consommateurs israéliens ; un peu comme la baguette en France.



Or, le prix du "khamisha akhuz" a augmenté de 40% en trois ans seulement, depuis qu’il a été soustrait au contrôle de l’Etat, souci de libéralisme et de libre entreprise oblige.



En fait, les grands producteurs alimentaires ont ainsi saisi l’opportunité de s’enrichir aux dépends des consommateurs et des producteurs de lait, qui manifestent de concert. Devant la vague des protestations, le gouvernement de droite, craignant une extension brutale de la mauvaise humeur, envisage de réintroduire le contrôle des prix sur la plupart des produits de base.

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