Un réveil après 19 ans de coma? Une histoire pas tout à fait vraie
07 juin 11:08 - DZIALDOWO (Pologne) (AFP) - L'histoire était trop belle pour être tout à fait vraie: le cheminot polonais Jan Grzebski ne s'est pas réveillé miraculeusement après 19 ans d'un coma qui l'aurait fait passer sans transition d'un communisme grisâtre au capitalisme florissant.
Jan Grzebski dans son appartement de Dzialdowo, 160 km au nord de Varsovie, le 3 juin 2007
AFP - Bogdan Hrywniak
Dans son petit appartement d'une seule pièce à Dzialdowo, une ville de 20.000 habitants dans le nord de la Pologne, le téléphone ne cesse de sonner. Des médias étrangers --chinois, portugais ou américains-- veulent tous l'interviewer. Depuis qu'une télévision polonaise a affirmé la semaine dernière qu'il était sorti d'un très long coma, l'homme est une célébrité.
Mais le professeur Hubert Kwiecinski, conseiller national en neurologie pour le ministère polonais de la santé, est formel. "Il ne peut avec certitude s'agir d'un cas de coma ni d'aucune de ses formes", a-t-il déclaré à l'AFP.
Jan Grzebski a certes perdu l'usage de la parole et s'est retrouvé immobilisé pendant de longues années. Mais il a gardé ses fonctions vitales de base. Il ne devait pas être nourri de manière artificielle, ni être branché à un appareil respiratoire, ce qui est en général le cas des malades dans un véritable coma.
Jan Grzebski, 65 ans, confirme qu'il est resté tout le temps conscient. "J'entendais tout autour de moi, je comprenais tout mais je ne pouvais sortir un seul mot de ma bouche", explique-t-il à l'AFP. "J'étais comme une plante. Ce fut terrible de ne pouvoir rien communiquer".
Allongé sur son lit, il montre fièrement qu'il est capable de soulever de deux centimètres ses jambes et toucher de sa main droite sa tête. Le moindre geste, chaque parole, font la joie de sa femme Gertruda, la vraie héroïne de l'histoire.
"Sans elle, j'aurais depuis longtemps rongé la terre", dit Jan Grzebski d'une voix encore faible mais claire. "Si je vis, c'est grace à ma femme".
"Les médecins ne lui donnaient guère de chances de survie", reconnaît Gertruda Grzebska. "Certains lui donnaient à peine quelque jours, une semaine, un mois au plus".
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