Dégats collatéraux inévitables
Au cours d’un raid mené, par l’aviation israélienne, sur la Bande de Gaza, dans la nuit du 13 au 14 novembre, en vue de réduire au silence une rampe de lancement de roquettes sur le territoire israélien, le chef de l’antenne consulaire à Gaza, dont le domicile était situé à 200 mètres du point d’impact du bombardement israélien, a reçu, ainsi que son épouse et sa fille, quelques éclats.
Au cours du point de presse tenu, le 16 novembre, par le porte-parole du Quai d’Orsay, on a appris que l’ambassadeur de France (…) a fait une « démarche auprès des autorités israéliennes ».
On ignore la teneur de cette « démarche ».
Mais, par ailleurs, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères a indiqué que « ce matin, au Quai d’Orsay, nous avons rappelé à l’ambassadeur d’Israël à quel point nous déplorions vivement les conséquences de ce raid pour notre chef d’antenne consulaire à Gaza et pour les membres de sa famille ».
Et de préciser qu’ « il lui a été rappelé que, tout en reconnaissant la nécessité pour Israël d’assurer sa sécurité, il importe de prévenir toute atteinte aux civils de même qu’à la présence française à Gaza ».
« Trop aimable » pour le diplomate français d’évoquer le fait que la France reconnaît la nécessité pour Israël d’assurer sa sécurité.
En tout état de cause c’est une évidence, mais il est vrai que « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »
Il est non moins évident que l’aviation israélienne s’efforce de limiter – voire d’éviter toutes les fois où cela est possible – d’atteindre des civils.
Seulement voilà, les terroristes du Djihad islamique (le Hamas déclinant « toute responsabilité » dans les récents tirs) devraient également savoir que le droit international humanitaire interdit d’établir des « installations » (sic) militaires parmi les civils.
Et ce n’est évidemment pas un hasard si, cette fois, la rampe de lancement avait été installée à proximité du domicile d’un agent consulaire français…..
Aussi, on aurait aimé que les autorités françaises à défaut de s’adresser officiellement à l’une ou l’autre des organisations terroristes (Djihad islamique ou Hamas, censé assurer l’ordre à Gaza) fassent une déclaration officielle dénonçant ces agissements terroristes.
Car, après tout, comme nous l’avons dit précédemment , « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »…..
Mais, il est tellement plus facile de s’en prendre à Israël qui, pourtant, pour cet incident, ne mérite aucune critique.
David Ruzié