Iran : L’architecte des conflits de Gaza au Liban
25.06.2007
Au cours de sa conférence hebdomadaire, le ministère iranien des affaires étrangères a officiellement démenti dimanche des accusations égyptiennes et palestiniennes selon lesquelles le régime des mollahs a encouragé le Hamas à prendre le pouvoir dans la bande de Gaza.
Ces commentaires répondent aux propos du chef de la diplomatie égyptienne Ahmet Aboul Gheit qui a accusé Téhéran d’avoir « encouragé le Hamas à faire ce qu’il a fait à Gaza ». Le chef des Renseignements palestiniens, Tawfiq al-Tirawi, avait également accusé Téhéran d’avoir joué « un grand rôle » dans la prise de pouvoir des islamistes du Hamas dans le territoire.
« Il est surprenant que des pays arabes ignorent les pays occidentaux, les Etats-Unis et le régime sioniste et pointent un doigt accusateur vers nous, qui avons eu l’approche la plus responsable », a dit à la presse Mohammad Ali Hosseini, porte-parole de la diplomatie du régime des mollahs. Cette déclaration n’est pas fortuite car, comme nous l’avons affirmé lors de notre première analyse, le régime des mollahs a joué avec finesse : La prise de Gaza a divisé les palestiniens. Il y a d’un côté le Hamas qui a la majorité au Parlement Palestinien et de l’autre côté Mahmoud Abbas qui a formé un gouvernement sans avoir l’appui du Parlement palestinien. Le soutien occidental et Israélien à ce second gouvernement incapable d’avoir le vote de confiance des élus donne à Téhéran l’occasion de remettre en cause le rôle des pays tiers.
Il fallait y penser avant d’organiser des élections dans un pays où l’opposition comporte des parties intégristes prônant l’établissement d’un état non démocratique. On se demande si ceux qui ont soutenu l’idée de ces élections ne cherchaient pas à provoquer une telle situation.
Les choses iront en s’empirant : Ehud Olmert sera ce lundi à un sommet quadripartite à Charm el-Cheikh au côté du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah II de Jordanie pour rencontrer l’initiateur du second gouvernement palestinien, Mahmoud Abbas. Désormais tout ce qui sera entrepris contribuera au chaos. Et le régime des mollahs est l’architecte et l’arbitre du chaos.
Le second point qui nous amuse est le revirement de la diplomatie égyptienne qui avait évoqué une normalisation des relations avec Téhéran pour amadouer les mollahs. Il semblerait que peu de gens arrivent à comprendre les mollahs. Et quand ils comprennent, ils choisissent la voix de la complaisance.
iran-resist.org