la gaffe d'un ministre japonais

http://www.lefigaro.fr/international/20070703.FIG000000193_nouvelle_gaffe_magistrale_d_un_ministre_japonais.html

C'est pour son manque d'égards quant aux victimes de la bombe qu'il a été critiqué, pas pour son énormité.
Très intéressant. Les Japonais seraient-ils capables de plus de nuances que nous ?

ces gens sont tres fins

bernadette a écrit:

C'est pour son manque d'égards quant aux victimes de la bombe qu'il a été critiqué, pas pour son énormité.
Très intéressant. Les Japonais seraient-ils capables de plus de nuances que nous ?

le ministre avait raison, la seule manière de faire cesser la guerre, de mettre le Japon à genoux, hélas, c'était la Bombe. Même après la première bombe, ils n'ont pas cédé je crois. Il a fallu la seconde, et le risque d'une troisième si nécessaire.

Bernadette,

Ta question est interessante et surtout fait preuve d'une ignorance quasi totale de la culture japonaise. Sais-tu par exemple que la langue japonaise est tres difficile a parler pour un etranger parce qu'elle presente des niveaux differents dus au statut des interlocuteurs. Non seulement, il y a une langue masculine et une langue feminine, mais aussi une langue differente lorsqu'on s'adresse a un superieur hierarchique ou a un inferieur hierarchique, a un "etranger" ou a un japonais de naissance, etc, etc...

La fameuse courbette des Japonais en guise de salut est aussi tres difficile a executer car elle depend de toutes sortes de considerations qu'on veut donner a son interlocuteur, tout en lui faisant comprendre ou il doit se situer sans pour autant qu'il "perde la face"!

J'ai encore beaucoup d'autres exemples a ce sujet. J'ai travaille face a des Japonais, et je puis te dire que j'ai appris beaucoup de choses a ce sujet, souvent meme tres etonnantes.

Oh j'avoue humblement qu'en dehors de Kawabata, des films de Kurosawa et des sublimes interprétations de Mozart par Mitsuko Uchida j'ignore à peu près tout du Japon.

j'adore Kurosawa.
Kagemusha, l'ombre du guerrier

j'adore.

Oui, pour moi c'est l'un des plus grands. Et quelle humanité. Je ne sais si tu as vu l'adaptation qu'il a faite des Frères Karamazov. Dans un Japon contemporain, avec des acteurs japonais, l'esprit même de l'œuvre. C'est autre chose que ceux qui imaginent que le respect c'est recopier jusqu'au bouton de bottine !

...

C'est marrant, mais moi j'ai un mal fou à apprécier leur culture. La seule chose que j'admire est leur jardin.

j'ai eu une periode où je ne lisais que des livres japonais ou chinois dont les titres m'ont abandonnée depuis longtemps! j'aimais bien ce ton intimiste, ces descriptions de sentiments qui souvent nous sont presque inconnus, on est vraiment tres differents, la description de la vieillesse est bouleversante

Oui, je pense au livre Le grondement de la montagne.

J'aime bien leur cinema, mais je prefere le cinema japonais qui traite des aspects contemporains de leur vie. Il y a un film en particulier dont je ne me souviens pas du nom et qui decrit comment une japonaise ouvre un restaurant de nouilles. C'est quelque chose de tellement etranger a notre culture que c'est vraiment captivant.

Les films historiques sont trop souvent des concurrences stylisees d'Hollywood.

bernadette a écrit:

Oui, pour moi c'est l'un des plus grands. Et quelle humanité. Je ne sais si tu as vu l'adaptation qu'il a faite des Frères Karamazov. Dans un Japon contemporain, avec des acteurs japonais, l'esprit même de l'œuvre. C'est autre chose que ceux qui imaginent que le respect c'est recopier jusqu'au bouton de bottine !

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non, pas vu ; si tu peux te souvenir du titre? Akira Kurosawa (la liste)

j'ai adoré "l'ile nue", de Kaneto Shindô ; pas de dialogue, dans mon souvenir. Seulement le cri de révolte de la mère. Une vie de chien, même un chien n'en voudrait pas.

Au Japon, sur une minuscule île de l'archipel de Setonaika, un couple vit avec ses deux jeunes enfants. La terre est aride et l'île ne possède pas de ressource en eau douce. Pour cultiver cette terre ingrate et survivre, le couple est donc obligé de faire de continuels voyages en barque entre la terre ferme et l'île : ramener l'eau précieuse et en arroser avec attention et parcimonie chacun des plants cultivés. Ces gestes renouvelés sans cesse rythment le quotidien. Les jours passent, puis les saisons. Un jour, alors que les parents sont partis chercher l'eau, un des enfant tombe malade, sans raison. Il meurt rapidement sans que personne n'ait pu faire quoi que ce soit pour le sauver. Ses camarades de classe arrivent en bateau pour lui rendre un dernier hommage, puis repartent. Malgré un bref moment de révolte de la mère contre cette vie, le rituel reprend.

la seule chose c'est le sushi que j' adore et les geishas...

gourmand!

Guitl désolée ! J'ai pensé aux Karamazov et je voulais écrire L'Idiot. J'avais pourtant des images du film en tête en écrivant. Les trois personnages. Ce n'est pas très sérieux.

bernadette a écrit:

Guitl désolée ! J'ai pensé aux Karamazov et je voulais écrire L'Idiot. J'avais pourtant des images du film en tête en écrivant. Les trois personnages. Ce n'est pas très sérieux.

je ne pourrai plus jamais regarder en film "l'idiot" depuis que j'ai vu Gérard Philippe dans le rôle ; IL EST l'idiot d'une manière incroyable, si ensuite on relit le bouquin, on le voit, LUI. (J'imagine toujours les scènes des livres que je lis je pense que c'est pour tout le monde pareil)

Dostoïevsky a la réputation d'être antisémite, mais à mon avis ni plus ni moins que les autres russes.

pas tous! tolstoi ne l'etait pas