Le peuple juif a connu une tragédie et une épopée dont Yad-Vashem, le musée historique, en garde les souvenirs émouvants. Les journalistes sénégalais, en visite de travail dans l’Etat hébreu, l’ont découvert avec émotion. Comme ils ont également découvert une Eglise millénaire, celle de Elie et le Centre Mondial Baha’i, une merveille unique au monde. Focus sur ces lieux chargés d’histoire et de symboles après le premier jet de ce carnet de route paru dans l’édition n° 547 du 17 novembre 2006.
On ne se rend pas en Israël sans visiter Yad Vashem, musée à l’architecture impressionnante et moderne. Yad Vashem se situe sur des collines et il est étonnant de constater comment l’Etat hébreu a réussi, avec des moyens marqués du sceau de l’intelligence, à construire ce grand musée sur des collines qui, ailleurs, seraient livrées à la merci des aléas de la nature. Ce musée est au peuple juif ce que la Maison des Esclaves à Gorée est au peuple noir.
Lorsque la délégation de journalistes y débarque, elle ne peut manquer de manifester son étonnement. Les lieux sont propres d’une propreté immaculée et renforcée par les couleurs blanches et ocres qui y dominent. La façade du musée est gigantesque. Sur le chemin qui mène à l’entrée principale, des arbres-témoins sont plantés avec des indications qui renvoient aux différents martyrs. Un pont solide en bois permet d’y accéder.
Des guides avertis expliquent aux groupes de visiteurs l’histoire et la tragédie du supplice barbare subi par le peuple juif. La visite des lieux et la découverte des objets récupérés auprès des victimes et des martyrs émeuvent.
Des photos aux images affligeantes, des lettres écrites par des personnes séparées et destinées au génocide, des habits d’enfants arrachés à leurs mères, des lettres pathétiques d’enfants à la recherche de leurs parents, etc. sont exposés derrière des vitrines et des caisses en verre. À la vue de certaines reliques et autres objets, témoins d’actes inhumains qui jurent d’avec les valeurs de civilisation et de tolérance, certains journalistes s’indignent, en silence, et s’émeuvent.
C’est que le musée Yad Vashem rend compte simplement du barbarisme nazi et du triomphe de la folie humaine. Tout, ici, enseigne que des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards ont été regroupés par-ci, entassés par-là, torturés, violentés, humiliés, pendus et massacrés au nom d’une idéologie barbare qui prône l’extermination d’un peuple en raison de sa foi. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de constater, dès le seuil du Musée, une page authentique du Journal « L’Aurore » du 13 janvier 1898 dans lequel Emile Zola, écrivain français à la fois naturaliste et humaniste, publie une lettre ouverte intitulée « J’accuse ! »
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