. M. : Je suis issu d’une famille juive laïque. Ils ont été pris dans la folie du nazisme quand je suis né. Et ma mère m’a porté dans la peur. J’ai toujours l’impression que l’on ne peut pas être dans un placenta bourré d’anxiété, de terreur, et en sortir indemne. Comme vous dîtes, une partie de famille n’est pas revenue des camps : j’ai été très marqué, mon enfance était hantée par la crainte, la peur. J’étais un enfant réservé, timide, complexé. J’avais peur des autres. Mais je ne suis pas le seul : tous les enfants juifs né pendant la Seconde Guerre mondiale ont subi la même chose.
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