Les pogroms après la guerre en Pologne
À partir du printemps 1946, les Juifs rentrent d’URSS.
Les victimes juives de l’antisémitisme polonais étaient déjà
nombreuses depuis 1944. Des Juifs rescapés des camps ou cachés dans la
forêt, qui reviennent dans leurs villages, sont accueillis aux cris de :
« Quoi, ils ne sont pas tous morts ? » Des incidents
antisémites sont signalés. Des Juifs retournés dans leurs villages
disparaissent. D’autres sont retrouvés morts sur les routes ou dans les
bois. Ces faits passent d’abord inaperçus. L’insécurité est un problème
pour tous, et même les soldats russes tombent victimes des
nationalistes. L’Allemand parti, le Russe est devenu l’ennemi, comme
l’est également le communiste polonais. Dans une église, un curé avait
prévenu : « Attention, les Russes et les Juifs reviennent. Bientôt
ils seront ici. Alors vengez-vous des Russes et des Juifs avant qu’il ne
soit trop tard. » Le gouvernement provisoire publie en juillet
1944, à Chelm, déjà libérée, un manifeste assurant les Juifs de droits
égaux. Lublin devient la capitale provisoire du nouveau gouvernement, en
juillet 1944 également. Dans tout l’Est libéré (Lublin, Chelm, Zamosc),
les règlements de compte se poursuivent avec les forces nationalistes
(« les gars dans la forêt », les organisations NSZ, NZW1…)
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