ORTHEZ - Un coureur du Tour de France a été contrôlé positif à la testostérone ou l'un de ses précurseurs, a appris mercredi l'Associated Press de source proche du dossier.
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Aucune précision n'a été donnée sur l'identité du coureur mais le contrôle pourrait avoir été effectué lors de la 11e étape Marseille-Montpellier. L'Union cycliste internationale (UCI) n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Ce nouveau cas de dopage intervient au lendemain du controle positif du cycliste kazakh Alexandre Vinokourov et de l'exclusion de sa formation Astana. Les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) souhaitent entendre le Vinokourov, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.
Saisis dans le cadre d'une enquête préliminaire pour suspicion de dopage, une vingtaine de militaires de l'Office et du groupement des Pyrénées-Atlantiques ont perquisitionné mardi soir l'hôtel "La Palmeraie" de l'équipe Astana à Pau (Pyrénées-Atlantiques) à la recherche de produits dopants.
De nombreux médicaments ont été saisis parmi les nombreux bagages des coureurs qui avaient quitté l'épreuve, précise-t-on de même source. Les inscriptions en langue étrangère rendent difficiles leur identification. Placés sous scellés, ils devraient être ensuite être analysés par un laboratoire spécialisé afin de déterminer leur composition exacte.
Après l'exclusion du Tour de France de l'équipe et le départ précipité du coureur kazakh et de ses équipiers, une voiture de l'équipe Astana a été interceptée par les douanes mardi vers 20h30 sur l'autoroute A31 au péage de Muret dans la région toulousaine.
Deux coureurs et un technicien de l'équipe qui se trouvaient à bord ont été ensuite interrogés par la Direction interrégionale de police judiciaire (Dipj) de Toulouse jusqu'à 2h du matin avant d'être remis en liberté.
"Les investigations sur Pau et sur Toulouse n'ont révélé aucune infraction pénale, mais l'enquête se poursuit" dans l'affaire Vinokourov" et des auditions sont à prévoir", avait déclaré mercredi matin à l'Associated Press le procureur de la République de Pau Erick Maurel.
A moins d'une semaine de l'arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées, ces affaires replongent le cyclisme dans la tourmente du dopage.
Mercredi, les coureurs du Tour de France ont exprimé mercredi leur ras-le-bol du dopage avant le départ de la 16e étape longue de 218,5 kilomètres entre Orthez et Gourette-Col d'Aubisque. Alors que le Danois Michael Rasmussen, porteur du maillot jaune, a été sifflé par une partie du public, Christophe Moreau, le leader d'AG2R, s'est fait le porte-parole des coureurs mécontents.
Ces derniers faisaient partie des formations regroupées dans le "Mouvement pour un cyclisme crédible". Il s'agit de Cofidis, la Française des Jeux, AG2R, Bouygues-Telecom, Crédit Agricole, Agritubel et Groslteiner, qui se sont réunis mardi à Pau pour dénoncer le dopage et notamment la possibilité légale pour les coureurs de pouvoir prendre des corticoïdes s'ils disposent d'une autorisation à usage thérapeutique. AP