Gaza: une commission d'enquête veut sanctionner des responsables et l'appareil sécuritaire
La commission d'enquête sur la débâcle des services de sécurité palestiniens face au Hamas à Gaza le mois dernier demande que des responsables politiques et de l'appareil sécuritaire soient jugés ou santionnés, a annoncé vendredi un responsable palestinien.
La commission, qui a remis son rapport vendredi au président Mahmoud Abbas, recommande "le jugement devant des tribunaux militaires ou civils d'un grand nombre" d'officiers des service de sécurité, a indiqué lors d'une conférence de presse Nabil Amr, membre de la commission et conseiller de M. Abbas.
Le rapport met aussi en cause "des personnalités politiques de premier plan qui ont failli dans leur devoir", a-t-il ajouté, sans dévoiler de nom.
Ces responsables, issus du Fatah, vont être déférés devant les instances dirigeantes du parti "pour que les mesures appropriées soient prises à leur encontre".
Le rapport dresse aussi un sombre état des lieux de services de sécurité, fidèles au Fatah, qui ont été mis en déroute par le Hamas à la mi-juin.
Le rapport épingle notamment "un recrutement hasardeux" qui a permis au Hamas "d'infiltrer" ces services.
"La structure de base de ces services était défectueuse et improvisée. Ces services ont été infiltrés individuellement et collectivement notamment en raison du recrutement hasardeux", a affirmé M. Amr.
Le rapport critique aussi "l'absence d'un commandement sur le terrain" pour diriger les services de sécurité pendant les combats avec le Hamas.
"Les conclusions de la commission d'enquête jettent les bases pour bâtir un appareil sécuritaire moderne", a-t-il dit.
Selon lui, l'ex-homme fort du Fatah à Gaza, Mohammad Dahlane qui a démissionné de ses fonctions de conseiller à la sécurité de l'Autorité palestinienne jeudi "a été interrogé pendant plus de trois heures par la commission d'enquête".
"Il s'est montré coopératif et ne s'est pas dérobé à ses responsabilités pour beaucoup de choses qui ont eu lieu dans la bande de Gaza, étant donné qu'il était en charge du dossier", a ajouté M. Amr.
Selon lui, le rapport compte 200 pages et "des centaines d'autres" en annexes.
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edicom