noach
Nombre de messages : 5493 Localisation : France profonde Date d'inscription : 20/11/2006
| Sujet: La Syrie, au centre du monde Ven 27 Juil - 21:36 | |
| Au début juillet, on apprenait que l’armée syrienne avait pénétré de quelques kilomètres en territoire libanais, sans doute depuis quelque temps déjà, et pris position dans les collines de l’est de la vallée de la Bekaa: Les sources affirmaient que les troupes syriennes, aidées de bulldozers, établissaient des positions fortifiées dans plusieurs zones situées le long de la frontière libanaise, créant des tas de terres et creusant des centaqines de tranchées et de petits bunkers. Des unités de l’armée syrienne étaient également signalées dans les positions du FPLP-CG (un groupe terroriste palestinien basé à Damas), lequel aurait menacé d’investir divers camps libanais. Le 24 juillet, sans que la grande presse n’ait relevé la chose, le Wall Street Journal publiait une confirmation, décrivant les efforts d’une ONG pour prouver l’affirmation et donner à l’affaire l’écho qu’elle devrait pourtant avoir d’office. On peut y apprendre que la Syrie occupe à présent militairement quelque 300 kilomètres carrés de territoire libanais, soit près de 4% de la superficie du pays. Hier, le Conseil de sécurité a également confirmé la chose, à sa manière. Comme le remarque l’auteur de l’article du WSJ, Bret Stephens, Il va sans dire que le Hezbollah — qui prétend lutter pour sauvegarder la souveraineté territoriale du Liban – n’a rien à objecter devant cette situation. Pour sa part, M. Assad refuse d’accepter la démarcation de sa frontière avec le Liban, de même qu’il refuse d’ouvrir une ambassade à Beyrouth. L’ambigüité a trop d’avantages pour lui: il peut s’emparer du territoire libanais sans que personne ne dise mot, ravitailler les camps de terroristes sans vraiment abriter les terroristes eux-mêmes et fournir des armes au Hezbollah à volonté — le tout sans renoncer à son rêve d’une «Grande Syrie» comprenant le Liban, les hauteurs du Golan et Israël. Le projet de Grande Syrie, qui occupe les dirigeants syriens depuis l’époque des premiers partages territoriaux nationaux de la région, au début du siècle passé, mérite une minute d’attention. Ou deux. Bien que cette ambition — une Syrie couvrant la région désignée historiquement par ce nom, soit la Syrie, la Jordanie, Israël et le Liban — ait toujours été considérée plutôt comme une utopie, voire une lubie hors de la région, elle a bel et bien exercé une influence déterminante sur la politique syrienne jusqu’à nos jours. la suite : ajm | |
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