Nous trouvons un autre exemple d’explicitation du judaïsme dans le roman d’Edmond Cahen paru en 1930, Juif, non !… Israélite, histoire de Simon Lévy, officier d’active juif et propriétaire terrien dont la femme chrétienne, Suzanne, reste abasourdie en constatant que son mari ne correspond pas à ses propres préjugés[11] [11] Edmond Cahen, Juif, non !…Israélite, Paris, Librairie...
suite. Elle se rappelle les Juifs de Toulouse, sa ville natale, comme de gens au teint basané, obséquieux ; aussi est-elle attirée par les cheveux blonds, les yeux bleus et le comportement discret de Simon. Quand elle lui parle de ce contraste, il explique avec véhémence que la plupart des Juifs français, comme lui, ne sont pas différents du reste de la population : malheureusement elle et les autres « gentils » ne « remarquent » que les Juifs qui ont des traits physiques et moraux particuliers[12] [12] Ibid. , p. 80. ...
suite. Suzanne est encore plus surprise d’apprendre que Simon a quitté Paris et les promesses d’une carrière politique réussie pour choisir le métier très français de propriétaire terrien dans le sud de la France[13] [13] Ibid. , p. 92. ...
suite. Elle est aussi ravie de découvrir qu’il est beaucoup plus généreux que son premier mari chrétien ; « encore un de mes vieux préjugés à l’égard d’Israël qui s’effrite », constate-t-elle[14] [14] Ibid. ...
suite.
9 De nombreux auteurs s’efforçaient de faire prendre conscience à leurs lecteurs de la diversité et de la complexité de la société juive en leur montrant un large panel de personnalités et de types de Juifs.
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