la rafle fut une prise de conscience

http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20120614.OBS8636/la-rafle-fut-une-prise-de-conscience.html

vous pouvez visiter le blog de michelle goldstein

http://www.franceinter.fr/evenement-70-ans-apres-la-rafle-du-vel-d-hiv

des photos


http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20120716.OBS7381/vel-d-hiv-il-y-a-70-ans-13-152-juifs-arretes-a-paris.html

photos


http://www.lepoint.fr/societe/en-images-la-rafle-du-vel-d-hiv-16-07-2012-1486087_23.php

Michelle m'avait beaucoup émue quand elle avait raconté sa visite à Auschwitz

d'autre part pour en revenir au film la Rafle il y a avait 2/3 passages difficiles à supporter, j'en suis sortie en pleurs

josette a écrit:

Michelle m'avait beaucoup émue quand elle avait raconté sa visite à Auschwitz

d'autre part pour en revenir au film la Rafle il y a avait 2/3 passages difficiles à supporter, j'en suis sortie en pleurs

Le film "La Rafle", bien qu'assez proche (mais pas dans tous les détails) de la réalité historique, ne parvient que difficilement à retracer ce que durent éprouver les juifs pris dans cette nasse.

Bien qu'il s'agisse d'une pure fiction, le film "Elle s'appelait Sarah" fait sentir bien plus profondément ce que fut la tragédie.

Bernard063 a écrit:

josette a écrit:

Michelle m'avait beaucoup émue quand elle avait raconté sa visite à Auschwitz

d'autre part pour en revenir au film la Rafle il y a avait 2/3 passages difficiles à supporter, j'en suis sortie en pleurs

Le film "La Rafle", bien qu'assez proche (mais pas dans tous les détails) de la réalité historique, ne parvient que difficilement à retracer ce que durent éprouver les juifs pris dans cette nasse.

Bien qu'il s'agisse d'une pure fiction, le film "Elle s'appelait Sarah" fait sentir bien plus profondément ce que fut la tragédie.

surtout quand ces juifs parlaient à peine le français et avaient des difficultés à se faire comprendre -
et beaucoup de femmes seules avec leurs enfants, parce qu'on murmurait que les hommes seraient pris pas les femmes - alors beaucoup d'hommes sont partis pour la zone libre.
Ma tante s'est retrouvée seule à Paris son mari est parti en zone libre - c'est ma mère qui s'est occupée d'elle, elle et- ma soeur ainée avaient en charge 3 enfants et une adulte.

Un rapport de la préfecture de police rend compte des réactions de la population parisienne - ou du moins son interprétation - à cette rafle :
« Parmi certains milieux français aryens de ces mêmes arrondissements, il ne semble pas que ces mesures recueillent une complète approbation. En effet, on estime que ces mesures atteignent trop souvent des hommes mariés et pères de familles, qui vont laisser les leurs sans ressources, et que, par la suite, les enfants et les femmes vont se trouver à la charge du gouvernement français. On juge qu'il aurait mieux valu ne pas inquiéter les Juifs, ou les interner tous, sans distinction d'âge ni de sexe, en attendant les décisions européennes sur le problème israélite auxquelles certains journaux ont fait allusion. »

http://www.unlivredusouvenir.fr/rafles-paris.html

Les Juifs ont été assez nombreux à fuir Paris. Mais souvent, seuls les hommes sont partis, car les précédentes rafles n'avaient concerné que les hommes.

Les deportations s'accelerent en 1944, ce qui pose question a la these de Madame Yagil et sa "prise de conscience".
J'ai personnellement une autre explication: des 1943 et surtout en 1944, l'administration et l'acte menant a la deportation sont concentres dans les mains uniques des nazis et l'efficacite se montre teutonne. Est-ce a dire que les autorites de Vichy doivent etre lavees de l'importance qu'elles ont eu dans la deportation de 1942? Certainement pas, mais la transmission passait mal entre l'administration francaise et le pouvoir d'occupation, d'ou les importants "cafouillis" qui s'en suivirent. En fait, l'annee 1942 vit la deportation assez effective des Juifs "etrangers", objets des soins attentifs de l'Administration francaise (gangrenee par les antisemites francais) et de l'Occupation nazie. Dans les annees suivantes, il s'agira de s'"occuper" des Juifs francais et seule l'Occupation nazie sut le faire efficacement. Le manque de temps, du aux debarquements allies en France empecherent la realisation complete des plans nazis en cours.

georges972 a écrit:

Les deportations s'accelerent en 1944, ce qui pose question a la these de Madame Yagil et sa "prise de conscience".
J'ai personnellement une autre explication: des 1943 et surtout en 1944, l'administration et l'acte menant a la deportation sont concentres dans les mains uniques des nazis et l'efficacite se montre teutonne. Est-ce a dire que les autorites de Vichy doivent etre lavees de l'importance qu'elles ont eu dans la deportation de 1942? Certainement pas, mais la transmission passait mal entre l'administration francaise et le pouvoir d'occupation, d'ou les importants "cafouillis" qui s'en suivirent. En fait, l'annee 1942 vit la deportation assez effective des Juifs "etrangers", objets des soins attentifs de l'Administration francaise (gangrenee par les antisemites francais) et de l'Occupation nazie. Dans les annees suivantes, il s'agira de s'"occuper" des Juifs francais et seule l'Occupation nazie sut le faire efficacement. Le manque de temps, du aux debarquements allies en France empecherent la realisation complete des plans nazis en cours.

pour moi la France antisémite a commencé à virer de bord quand les russes ont gagné la bataille de Stalingrad -

georges972 a écrit:

Les deportations s'accelerent en 1944, ce qui pose question a la these de Madame Yagil et sa "prise de conscience".
J'ai personnellement une autre explication: des 1943 et surtout en 1944, l'administration et l'acte menant a la deportation sont concentres dans les mains uniques des nazis et l'efficacite se montre teutonne. Est-ce a dire que les autorites de Vichy doivent etre lavees de l'importance qu'elles ont eu dans la deportation de 1942? Certainement pas, mais la transmission passait mal entre l'administration francaise et le pouvoir d'occupation, d'ou les importants "cafouillis" qui s'en suivirent. En fait, l'annee 1942 vit la deportation assez effective des Juifs "etrangers", objets des soins attentifs de l'Administration francaise (gangrenee par les antisemites francais) et de l'Occupation nazie. Dans les annees suivantes, il s'agira de s'"occuper" des Juifs francais et seule l'Occupation nazie sut le faire efficacement. Le manque de temps, du aux debarquements allies en France empecherent la realisation complete des plans nazis en cours.

Tu oublies de mentionner la mauvaise volonté dont firent preuve beaucoup de subalternes français face à des ordres qu'ils jugeaient injustes et indignes.

Je ne parle pas de ceux qui s'engagèrent au risque de leur vie et qui méritèrent la médaille de Justes parmi les Nations. Non ! Je fais allusion à ces dizaines ou centaines de milliers de français qui un jour, d'une façon ou d'une autre ont permis, facilité ou feint d'ignorer les divers refuges ou subterfuges grâce auxquels bien des juifs parvenaient à se cacher ou à se faire oublier.

Je peux en témoigner, moi, dont la famille (juifs ETRANGERS, je le précise) a pu échapper indemne à ce parcours d'obstacles que fut le sort des juifs en France sous l'occupation, au milieu de français non-juifs qui "savaient", grâce à une série de petits miracles réalisés par cette "France d'en bas". Et parmi eux, il y avait entre autres des gens qui, par leur milieu culturel, professaient une forme d'antipathie congénitale à l'égard des juifs, mais n'en restaient pas moins des êtres humains révoltés par des institutions inhumaines.

J'aimerais citer entre autres le cas de ce médecin, vibrant pétainiste, nommé maire par Vichy, qui n'hésita pas un seul instant à décerner bénévolement un certificat médical prescrivant à ma mère une cure dans une station thermale sise en zone d'occupation italienne, où les juifs n'étaient pas persécutés.

Et j'aurais une bonne douzaine d'anecdotes analogues à raconter...

josette a écrit:

si tu veux aller plus profond dans la tragédie

Josette, laisse-moi sourire à cette suggestion ! J'ai passé mon enfance en France occupée et j'y ai vécu ces évènements en pleine fournaise.