L'antisémitisme de Montandon[modifier]
Le 15 décembre 1926, Montandon fait paraître sous pseudonyme dans L'Humanité un article intitulé « L'origine des types juifs ». Après ses premiers travaux d'ethnologie durant les années 1930, il publie dans le numéro d'avril 1939 de Contre-Révolution, un article intitulé « La Solution ethno-raciale du problème juif » où il affirme : « cette farouche intégrité du sang sémite fait des juifs les premiers ethno-racistes en date ».
« Ethno-raciste », il s'oppose à Charles Maurras et à son antisémitisme d'État : il soupçonne d'ailleurs Maurras d'une ascendance juive, « marrane », alors qu'il l'avait d'abord classé en 1935 comme « type méditerranéen du littoral - carrefour de plusieurs types » (c'était également la thèse du pamphlétaire antisémite Urbain Gohier). En novembre, dans la revue raciste italienne La Difesa della Razza, il publie un article sous le titre de « L'Etnia putana », expression qui lui resservira.
Le 2 juillet 1940, dans La France au travail, journal de Charles Dieudonné, il se lance dans les imprécations : « En sus de ses fautes à elle, la nation française a été empoisonnée par l'esprit de l'ethnie putain. Ce qui en effet caractérise psychologiquement la communauté ethnique juive et légitime l'appellation scientifique sous laquelle nous la désignons, c'est non seulement sa luxure, mais avant tout le fait que cette communauté, au lieu de servir une patrie, un pays, se met, comme une fille publique, au service de tous les pays, tout en ayant refusé pendant deux mille ans de se fondre dans la population de ces pays. C'est l'esprit de l'ethnie putain qui, s'imposant aux Français : a) faisait bêler la paix, b) sabotait l'armement, c) et surtout dégoûtait la femme, depuis des décades, de la maternité, grâce à sa presse en particulier, dont l'ancien Paris-Soir, dit “Pourrissoir”, avec ses rubriques quasi pornographiques, dirigées par des putains juives, dont nous savons le nom, était le modèle accompli ».
Mais à la suite des remises en cause des naturalisations, Montandon perd la nationalité française et son emploi à l'École d'Anthropologie. Chez Denoël, l'éditeur de Céline, aux Nouvelles Éditions françaises, en novembre 1940, annonçant L'Ethnie Juive ou Ethnie putain (qui ne sera jamais édité), Montandon inaugure la collection « Les Juifs en France » en publiant un ouvrage alimentaire Comment reconnaître le Juif ?. Il s'agit d'une brochure rassemblant des citations de Louis-Ferdinand Céline, Édouard Drumont, Guy de Maupassant, Jules Michelet, Frédéric Mistral, Ernest Renan, Adolphe Thiers, Voltaire et Émile Zola. Ses travaux aideront à la mise en place de l'exposition Le Juif et la France.
www.wikipedia-wiki-georges_montandon