Comment se protéger du ‘Ain Hara’ (le Mauvais œil) ?
Dans la Hala’ha Yomit du 05.08.07, nous avons fais mention des propos de nos maîtres, selon lesquels il existe des situations dans lesquelles, il y a lieu de craindre le ‘Ain Hara’.
C’est la raison pour laquelle, nous ne faisons pas monter à la Torah, deux frères, ou un père et un fils, l’un derrière l’autre, afin qu’ils ne subissent pas de préjudices dus au ‘Ain Hara’, puisque toute chose qui attire l’attention, est susceptible d’entraîner le ‘Ain Hara’.
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que même un orateur, gratifié par Hashem de grandes capacités d’élocution, et qui est doté d’une véritable « force de la parole », doit se protéger et être très vigilant, pour ne pas subir le ‘Ain Hara’.
Il peut utiliser le remède indiqué par nos ‘Ha’hamim dans la Gmara Bra’hot (52b) :
Celui qui pénètre dans une ville où l’on ne le connaît pas, et qui craint que l’on soit impressionné par sa grande sagesse, par sa belle voix, ou par d’autres capacités qu’il possède, et que de ce fait, il subisse le ‘Ain Hara’, il devra placer son pouce droit à l’intérieur de sa main gauche, et son pouce gauche à l’intérieur de sa main droite, et il devra dire :
Moi, untel fils d’untelle (son prénom et le prénom de sa mère), je suis de la descendance de Yossef HaTsaddik, sur laquelle, le ‘Ain Hara’ n’a aucune emprise, comme il est dit : « Yossef est un rameau fertile, un rameau fertile au dessus d'une fontaine… » (le mot fontaine se dit en hébreux « ‘Ain », qui signifie également « l’œil »), les descendants de Yossef sont « au dessus de l’œil » (ce sont eux qui ont de l’emprise sur l’œil, et non le contraire).
Autre preuve (selon laquelle, la descendance de Yossef est protégée du ‘Ain Hara’):
« …Puisse-t-il multiplier (comme les poissons) à l'infini au milieu de la terre… » (ce verset est écrit au sujet des enfants de Yossef).
Les poissons de la mer sont recouverts par l’eau, et le ‘Ain Hara’ n’a donc pas d’emprise sur eux, de la même façon, le ‘Ain Hara’ n’a pas d’emprise sur la descendance de Yossef.
Le fait de déclarer « je suis de la descendance de Yossef HaTsaddik… », alors que l’on est peut être d’une autre tribu, ne constitue pas un mensonge, puisque tous les Bné Israël sont appelés « enfants de Yossef », ainsi qu’il est dit dans le Tehilim 77-16) « Tu as délivrer avec le bras, ton peuple, les enfants de Yaakov et de Yossef… », et le Midrash Yalkout Shim’oni (Shmouel 2) demande sur ce verset : Est-ce Yossef qui a enfanté tous les Bné Israël ? N’est ce pas plutôt Yaakov ? Et l’on répond : C’est Yaakov qui a enfanté les Tribus d’Israël, mais c’est Yossef qui a nourrit ses frères et toute la maison de son père (en Egypte, pendant la famine), et c’est pour cela qu’ils sont appelés « ses enfants ».
Il est rapporté dans la Gmara Sanhedrin 92a) :
Rabbi El’azar dit : « Réside toujours dans l’ombre et tu vivras ! »
L’ombre signifie ici la discrétion grâce à laquelle on peut se protéger du ‘Ain Hara’.
Cependant, notre maître le Rav shalita, écrit que celui qui est gratifié par Hashem de capacités d’élocution, et qui possède de l’influence par sa parole pour ramener les gens vers la Torah, avec beaucoup de sagesse et d’intelligence, ne doit pas se priver de prendre la parole par crainte du ‘Ain Hara’, puisque celui qui est en train d’accomplir une Mitsva, ne peut pas subir le mal, car la Mitsva protège et sauve.
Et d’ailleurs, celui qui n’accorde pas spécialement d’importance au ‘Ain Hara’ (mais qui ne nie pas son existence), le ‘Ain Hara’ n’aura pas véritablement d’emprise sur lui, comme la Gmara nous l’apprend : « Celui qui n’attache pas d’importance à une chose, celle-ci n’en possède plus ».
Mais par mesure de précaution, il est préférable d’utiliser le remède cité plus haut, car le ‘Ain Hara’ est une chose véridique, par opposition à l’opinion de certains scientifiques de l’histoire du monde, qui ont voulus remettre en question la notion du ‘Ain Hara’.
Le RaMBaN[DP1] a déjà réfuté leurs arguments, et a établie que le ‘Ain Hara’ est une réalité.
Notre maître le ‘HYDA[DP2] écrit dans son livre KIKAR LAADEN (page 285a) :
« Je voudrais confier à toutes les générations à venir que la plante que l’on appelle « RODA » (c’est la plante que l’on appelle en français la « RUE »), est efficace contre le ‘Ain Hara’, et contre toute sorte de sortilège. J’ai même entendu de la bouche des Rabbanim de la sainte ville de Jérusalem une terrible anecdote sur cela.
Il existe aussi un nom sacré qui se nomme « ROTA », la personne qui porte cette herbe devra penser à ce nom sacré, et il ne lui arrivera que du bien.
Dans le langage de la Mishna, cette herbe est appelée par le nom de « HAPIGEM », qui est constitué des mêmes lettres hébreux que le mot « MAGUEFA » qui signifie « épidémie », car cette herbe est également efficace contre l’épidémie. »
(HAPIGUEM s’écrit en Hébreux « odpv » et le mot MAGUEFA s’écrit
« vpdn »)
source :
halahayomit