Cette histoire de constructions illegales est le resultat direct de deux phenomenes etroitement lies:
1 - La propension publique de discriminer la population arabe en Israel
2 - La bureaucratie extraordinairement compliquee pour obtenir un permis de construire.
La Galilee, partie integrante de l'Etat d'Israel depuis sa fondation n'a jamais connu un plan de parcellisation, ce qui empeche de prime abord l'obtention normale d'un permis de construire.
Cette parcellisation ne s'est faite que dans les agglomerations juives. Toutes les autres ont ete laissees a l'abandon, en ne prenant pas en compte l'augmentation demographique.
En 1948, 180.000 Arabes et Druzes vivaient en Israel, ils sont aujourd'hui plus de 1,300,000!
La tradition arabe etait de vivre dans des maisons separees pour chaque famille. Les gouvernements israeliens ont espere, en ne pas delivrant de permis de construire, que les Arabes commenceraient a batir en hauteur. La population arabe a refuse cette solution.
Mais les constructions illegales concernent aussi le secteur juif, meme en Galilee!!! A Tiberiade, par exemple, la quasi-totalite des ajouts a des batiments existants est illegale. La municipalite sait tres bien que pour obtenir du tribunal un arrete lui permettant la destruction de l'ajout peut prendre des dizaines d'annees, se contente d'enregistrer l'ajout et d'augmenter en proportion les taxes locales.
Dans le Neguev, le probleme est encore plus complique. La, nous avons affaire a une population essentiellement nomade, comme les Roms en Europe. Ils s'installent ou ils veulent, en fait ou il y a de l'herbe pour leurs troupeaux, et montent des campements de fortune. Etant donne que les frontieres avec les pays limitophes (Egypte et Jordanie) se sont fermees, les Bedouins sont contraints de se sedentariser, et la aussi ils se heurtent a l'absence de parcellisation et donc a l'impossibilite d'obtenir un permis de construire.