Une adolescente égyptienne de 13 ans est décédée lors d'une opération d'excision dans un village du Delta du Nil, rapporte samedi le quotidien égyptien indépendant Al-Masri Al-Yom.
Décès lié à l'anesthésie
Karima Rahim Massoud avait été amenée par son père dans un cabinet médical de Kafr Gaafar, dans le gouvernorat de Gharbiya, pour être excisée. Sa mort serait liée à l'anesthésie et non à l'opération elle-même, d'après le journal.
L'affaire a été découverte par un autre médecin, que le père de Karima a sollicité pour établir un certificat de décès. Le cabinet médical a été fermé et le médecin qui a opéré l'adolescente et son père sont actuellement interrogés. Selon le quotidien, le ministre de la Santé, Hatem al-Gabali, a demandé que le médecin ne soit plus autorisé à exercer, conformément à un décret ministériel du 28 juin 2007.
Il s'agit du deuxième décès dû à l'excision en près d'un mois et demi, après la mort fin juin d'une adolescente de 12 ans en Haute-Egypte. L'excision, qui consiste en une ablation totale ou partielle des parties génitales féminines, est une pratique ancestrale très largement répandue en Egypte.
Pratique interdite depuis dix ans
Officiellement interdite depuis dix ans, elle touchait en 2000, selon une étude systématique, 97% des Egyptiennes mariées, chrétiennes comme musulmanes. Le cheikh d'Al-Azhar, Mohammed Sayyed Tantaoui, principale autorité de l'islam sunnite, ainsi que le patriarche de l'Eglise copte Chenouda III avaient martelé par le passé que l'excision n'avait «aucune base dans les textes religieux» musulmans ou chrétiens.
source :
20minutes