TYR, Liban (Reuters) - Israël a largué des bombes à fragmentation sur au moins 170 villages et autres sites du Sud-Liban lors de la guerre qui l'a opposé pendant 34 jours à la milice chiite du Hezbollah, a déclaré un haut responsable des opérations de déminage de l'Onu.
Les engins qui n'ont pas explosé à l'impact constituent à présent une menace mortelle pour les civils qui sont restés dans la région ou qui l'ont fuie mais sont en train de rentrer chez eux, et trouvent pour certains leur domicile ou leur lieu de travail en ruines.
Les bombes ont déjà tué huit personnes et fait au moins 25 blessés, dont plusieurs enfants, depuis l'entrée en vigueur de la trêve le 14 août, affirme Tekimiti Gilbert, chef des opérations du Centre de coordination de l'action contre les mines de l'Onu au Liban.
"A ce jour nous avons dénombré 170 tirs de bombes à fragmentation sur le Sud-Liban", a-t-il déclaré à Reuters dans un entretien accordé à Tyr.
"C'est un gros problème. Elles présentent des dangers évidents pour les enfants, les gens, les voitures. Les gens trébuchent dessus."
Gilbert dit n'avoir "aucun doute" sur le caractère délibéré du largage par Israël de ces bombes sur des zones habitées, en violation du droit international, qui stipule que de telles munitions ne doivent pas être utilisés dans les secteurs où se trouvent des civils
http://fr.news.yahoo.com/22082006/290/des-bombes-a-fragmentation-sur-170-sites-au-sud-liban.html