Haniyeh perd ses valises made-in Iran
15.12.2006
Le 1er ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, qui rentrait de Téhéran, a été arrêté en possession de 35 millions de dollars en espèces dans ses valises.
Cette somme a été perçue comme un transfert de fond de l’Iran vers le Hamas, c’est-à-dire un transfert organisé par un état soupçonné de financer les réseaux terroristes du Moyen-Orient vers une organisation placée sur les listes Américaine et Européenne des groupes terroristes. L’arrestation et la confiscation de cette somme n’ont rien d’illégal au regard des lois internationales et des conventions en vigueur.
Contexte | Ainsi le 11 septembre 2006, Stuart Levey, le sous secrétaire d’état du Trésor US en charge du terrorisme et de la délinquance financière a accusé l’une des principales banques iraniennes, la Bank Saderat, de financer le terrorisme. Depuis, les principales banques internationales ont réduit leurs transactions en dollars avec le régime de mollahs et ces derniers ont annoncé qu’ils se vengeraient en utilisant des Euros. L’affaire Haniyeh montre que les mollahs préfèrent encore le dollar, particulièrement parce qu’ils en ont d’importantes réserves sur leurs comptes personnels. La rémunération en cash est une pratique courante surtout maintenant que les Américains et leurs alliés surveillent les transactions du régime des mollahs.
L’arrestation a eu lieu à la frontière Israélo-égyptienne. A Téhéran, Haniyeh avait obtenu en début de semaine une promesse pour une aide de 250 millions [1] de dollars pour l’Autorité Palestinienne, plus 60 autres millions répartis sur 6 mois pour les salaires de tous les 100,000 fonctionnaires de ce micro-état de 6,225 km².
La somme trouvée sur Haniyeh était en plus de l’enveloppe promise par Téhéran. Elle serait donc réservée à des frais qui ne sont pas liés au budget officiel de l’Autorité Palestinienne : de l’argent occulte pour l’ensemble des protégés des mollahs dans cette région. Généralement les paiements sont centralisés, les mollahs payent un intermédiaire qui distribue leurs parts aux autres mouvements (le FPLP, le Jihad, etc…). L’arrestation montre la vigilance accrue des services égyptiens et Israéliens. Et la confiscation de l’argent nuit donc à bon nombre d’opérations en cours. Ceci arrive au moment où les mollahs ont besoin de renforcer les mouvements par l’intermédiaire desquels ils contrôlent Le Moyen-Orient.
Des sources diplomatiques israéliens indiquent que les 35 millions pourraient être remis à la Ligue arabe qui, ensuite, se chargerait de les transmettre aux services du président Abbas. Ainsi, si l’Autorité palestinienne récupérait l’argent, le Hamas en perdrait le contrôle.
Cette saisie retardera des opérations utiles aux mollahs pour amplifier la crise dans cette région et contraindre l’adversaire américain à des négociations anticipées. Pour en savoir +, lire :
Iran : la collision entre les défis intérieurs et les défis internationaux | (14.12.2006)
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