Ce Shabbat, 9 mars 2013, est shabbat ha ´hodesh, le shabbat tombant le jour ou juste avant le jour de la nouvelle lune de Nissan. Une Haftarah spéciale est lue ce jour à la synagogue qui est Ezéchiel 45 :16-25 et 46 :1-18.
La Pâque, fête qui a constitué le point départ de la naissance du peuple d´Israël, se situe au mois de Nissan. La lecture de la Torah de Shabbat Ha ´hodesh (Exode 12 :1, 20)nous apprend que tout a réellement commencé, quand dans chaque maison on s´est compté pour participer au sacrifice de l´agneau pascal. Mais la véritable maison dédiée au culte divin, ce fut le « ohel moed » , la tente d´assignation. C´est un premier Nissan qu´elle fut officiellement inaugurée, consacrant ainsi la proximité de Dieu et le désir d´Israël de le servir.
Et ce sera à nouveau un premier Nissan que sera consacré pour l´éternité le troisième temple, un édifice qui ne sera plus détruit comme les deux précédents. La parashat Ha´hodesh nous rappelle chaque année ce que fut le commencement d´Israël à sa sortie d´Egypte. Et le prophète Ezéchiel nous laisse entrevoir un lointain avenir, que nous n´atteindrons qu´après une marche obscure pendant des millénaires. Ezéchiel a ainsi consacré un certain nombre de chapitres à décrire le culte dans le temple de l´avenir, pour que soit raffermie notre confiance inéluctable en Dieu, guide tout puissant de notre histoire.
Même si nous ne comprenons pas entièrement la portée de ces prophéties, admettons avec nos sages l´idée que le prophète Elie viendra nous en fournir l´explication. Une chose doit compter à nos yeux : la réalité de la parole de Dieu, c´est à dire ce qu´il y a de plus important pour nous ; elle seule doit nous permettre d´espérer. Nous devons accomplir notre mission jusqu´à ce que le dessein de l´Eternel l´emporte (voir Proverbes 19 :21), quel que soit le temps que fixe Dieu pour que soit réalisée cette maison universelle de prière, signe de la venue du messie et de la paix établie pour toujours.
Ainsi le prophète Ezéchiel vivant en exil à Babylone, cherchait á faire comprendre à ses contemporains l´imminence du retour en Israël. Notre génération, celle qui a eu le privilège d´assister à la renaissance d´Israël comme état indépendant, peut á coup sûr y voir la main de Dieu et cela seul devrait suffire á fortifier en elle la croyance que les malheurs passés n´auront pas été inutiles, et que les autres promesses de bonheur faites par les prophètes trouveront, elles aussi le moment propice de leur réalisation.
Lecture recommandée, Edmond Fleg : Vers le monde qui vient.
Shabbat shalom.