Violents incidents entre partisans du Fatah et miliciens du Hamas à GazaDes échauffourées ont éclaté vendredi entre des miliciens du Hamas et des partisans du Fatah à Gaza. Les hommes du Mouvement de la résistance islamique ont tiré en l’air et interpellé plusieurs journalistes lors d’une manifestation contre la prise de pouvoir du Hamas dans le territoire palestinien.
Les miliciens du Hamas ont ouvert le feu au-dessus de plusieurs centaines de manifestants qui s’étaient regroupés après les prières du vendredi pour participer à un rassemblement organisé par le Fatah. Les protestataires ont convergé vers un ancien complexe du Fatah dans la ville de Gaza, désormais occupé par le Hamas, scandant des slogans favorables au mouvement du président Mahmoud Abbas, lançant des pierres et des bouteilles vides et agitant des drapeaux du Fatah.
C’est la deuxième fois en l’espace de quelques semaines que des incidents violents opposent des hommes du Hamas à des partisans du Fatah. La pression visant des journalistes et des opposants politiques semble prendre de l’ampleur.
Vendredi, plusieurs hommes du Hamas chargés de la sécurité ont ainsi tenté de confisquer la caméra d’un reporter de Reuters TV qui filmait la manifestation. Les protestataires ont alors encerclé les hommes du Hamas, les ont roué de coups et ont empêché l’arrestation du cameraman, qualifiant les hommes du Mouvement de la résistance islamique de "chiites", en allusion à l’alliance entre le Hamas et le régime musulman chiite iranien.
Les miliciens du Hamas ont également interpellé un photographe travaillant pour l’Agence France Presse et un cameraman de la chaîne télévisée russe Russia Today. Ils ont aussi cassé une caméra de télévision appartenant à la chaîne en langue arabe al-Arabiya.
Un autre reporter a été vu en train d’être emmené à bord d’une voiture du Hamas, mais les hommes armés avaient couvert son visage, et on ignorait dans l’immédiat son identité.
Un porte-parole de la milice du Hamas, Saber Khalifa, a affirmé qu’aucun protestataire n’avait été blessé. Il n’a fait aucun commentaire sur l’arrestation des reporters.
source :
armées