Olivia Zerath-cattan
14 juin
Bonjour à tous et à toutes. Voici une lettre de Ronite, cette maman qui sera incarcérée si nous ne nous mobilisons pas pour elle. Prenez 5 mn de votre tempspour la lire.Chers coreligionnaires, chers amis de la communauté juive de France
Je vous appelle au secours, du fond de ma détresse, d’une tragédie que les mots ne suffisent plus à dire.
Je m’appelle Ronite Bitton, de nationalités française ...et israélienne. J’ai passé ces 12 dernières années de ma vie, à me battre corps et âme pour que la Justice protège mon enfant contre un homme de nationalité belge, un père violent, très puissant, qui en a obtenu la garde en 2006.
Harcelée, ruinée, épuisée par ce combat, je viens d’être condamnée par la Justice israélienne à cinq ans de prison ferme pour l’enlèvement de mon propre enfant, sans preuve et alors qu’une procédure en ma faveur est pendante au niveau européen.
Parce que le jour où la justice israélienne ordonne l’expulsion immédiate de Solal Michaël vers la Belgique, conformément à la demande de son père, il disparait. Je suis aussitôt arrêtée et emprisonnée, à la demande de son père. Après enquête, il s’avère que celui-ci était alors en Israël, circulant dans une voiture diplomatique. Depuis lors, mon enfant reste introuvable. Solal aura bientôt 15 ans.
Dans quelques jours, je dois être incarcérée pour de longues années. Mon enfant, qui n’a fait que crier son désespoir devoir me quitter pour aller vivre chez son père qui l’a battu et dont il a peur, est condamné à ne plus me revoir jusqu’à sa majorité, voir plus jamais.
Pourtant, avant l’entrée en politique du père et de son frère en Belgique, la justice nous protégeais mon enfant et moi, allant même jusqu’à prendre des mesures extraordinaires contre le père violent : éviction du domicile familial par la cour belge puis transfert de la résidence légale de l’enfant vers la France, etc.. Jusqu’à ce qu’elle opère une véritable volte-face, sans assise juridique : alors que nous vivions depuis deux ans en France, de plein droit, la Cour d’Appel belge a confié la garde au père belge et ordonné le retrait immédiat de notre enfant de France, en plein milieu d’année scolaire.
Depuis lors, fermant obstinément les yeux face à ce revirement inexplicable et faisant la sourde oreille aux témoignages rapports d’experts et appels à l’aide de mon enfant, la justice française, puis israélienne se contentent de suivre docilement la décision belge. J’ai fait tout mon possible pour les sortir de cet aveuglement complaisant, de cette torpeur, de les réveiller, preuves à l’appui. En vain.
Depuis la disparition de mon petit Solal, ma santé s’est considérablement détériorée, je n’ai plus que les os sur la peau et je viens de subir une nouvelle opération, la seconde en six mois, tandis que son père multipliait les procédures contre moi et que je devais faire face à l’impossible : harcèlement procédurier, prison pendant deux mois puis un mois, à sa demande, détention prolongée durant près de trois ans en résidence surveillée, contrôles judiciaires et enquêtes policières incessants, amendes judiciaires colossales, calomnies, mensonges, sans parler de la perte de tout ce que j’avais construit durant ma vie et de tout ce qui m’était le plus cher au monde…
Le temps m’est désormais compté. Je vous implore de m’aider en agissant d’urgence par tous les moyens dont vous disposez pour demander à la Justice israélienne d’arrêter cette mise à mort et de décider que le dernier mot revient non plus à la justice, ni au père, ni à la mère mais seulement au jeune homme de quinze ans qu’est devenu Solal. Un enfant n’est pas un paquet mais un être humain. Où qu’il se trouve, il doit pouvoir lui-même décider de son sort.
Ronite