Olmert ne se laisse pas tromper par la Syrie
Yael Ancri
lundi 18 décembre 2006 - 22:30
Le Premier ministre, Ehoud Olmert, a rencontré lundi soir son homologue britannique, Tony Blair. A l’issue de l’entretien, les deux dirigeants ont donné une conférence de presse commune.
Olmert a annoncé qu'il s’apprêtait à créer, en collaboration avec les Palestiniens, une commission, qui serait chargée d’examiner la question de la libération de "détenus" palestiniens en échange du soldat Guilad Shalit, enlevé le 25 juin dernier.
Le Premier ministre a par ailleurs souligné que la libération du chef terroriste, Marwan Barghouti, n’était nullement à l’ordre du jour. «Surtout que la libération de ce genre de détenus est particulièrement compliquée et longue d’un point de vue juridique,» a déclaré Olmert, qui a ajouté qu'aucun débat n’avait eu lieu au sujet d’un prisonnier palestinien spécifique.
Olmert a indiqué qu’il s’était entretenu avec le Premier ministre britannique sur la façon de faire basculer l’équilibre au sein de l’Autorité palestinienne. «Il a proposé plusieurs idées intéressantes, mais il serait plus intelligent et responsable de ne pas entrer dans les détails, car trop d’informations pourraient amener des résultats inverses,» a affirmé Olmert.
Ce dernier a été interrogé au cours de la conférence de presse sur les appels syriens en faveur de pourparlers de paix. «Nous voulons bien entendu faire la paix avec tous les pays de la région, y compris la Syrie. Nous espérons sincèrement que les conditions futures nous permettront de faire la paix,» a affirmé le Premier ministre.
Olmert a cependant souligné que parallèlement aux appels à la paix de la Syrie au cours d’interview diverses, «on pouvait constater quel était le comportement de cette dernière en ce qui concernait des questions vitales pour l’Etat d’Israël : le soutien accordé au Hezbollah, la tentative de remettre en cause le gouvernement libanais et le soutien apporté aux extrémistes du Hamas.»
Les journalistes ont demandé au Premier ministre britannique s’il considérait la Syrie et l’Iran comme une seule et même entité. Blair a répondu : «Si les Syriens font un choix stratégique et décident d’être un élément positif de la région, alors je ne pense pas que l’Iran et la Syrie soient sur la même longueur d'onde.» A propos de Téhéran, il a affirmé : «L’Iran ne soutient pas la paix, il a des engagements envers la communauté internationale qu'il ne remplit pas.»
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