Pendant les 2 soirs de Rosh Hashana, nous avons la tradition de consommer certains aliments en guise de bon signe pour la nouvelle année.
C’est pour cela que nous mangeons ces soirs là, des haricots (Roubiya en araméen ou Loubiya en arabe), de la courge (Kra), du poireau (Karti), des blettes ou des épinards (Silka), des dattes (Temarim), des grenades (Rimonim), de la pomme trempé dans le miel (Tapoua’h Bidvash), et de la tête de mouton (Rosh Kevess).
Il existe une Ma’hloket (une divergence d’opinion Hala’hic) parmi les Poskim (les décisionnaires) concernant une personne qui consomme des aliments comme des fruits ou des légumes avant le repas :
cette personne doit-elle d’abord réciter la Bra’ha finale sur ces aliments avant de débuter son repas, ou bien le Birkat Hamazon inclura non seulement le repas, mais également les aliments consommés juste avant ?
Comme dans toute ma’hloket au sujet d’une Bra’ha, nous appliquons dans ce genre de situation, le principe de Safek Bra’hot Lehakel (s’il y a un doute sur la récitation d’une Bra’ha, nous allons à la souplesse, et nous ne la récitons pas).
Cependant, il ne faut pas s’introduire sciemment dans cette situation.
C’est la raison pour laquelle, il est recommandé de procéder au Seder de Rosh Hashana au milieu du repas, après le Motsi, après avoir consommer au moins une quantité de Kazaït (27g) de pain.
La Bra’ha de Motsi sur le pain acquitte de Bra’ha tout aliment qui se mange avec du pain, même si nous le consommons sans pain, puisque nous avons réciter la Bra’ha de Motsi en début de repas et que nous avons consommer au moins une quantité de Kazaït (27g) de pain.
Par conséquent, lorsque nous mangeons après Motsi (la Bra’ha sur le pain), des aliments comme les haricots, le poireau, ou la tête de mouton, ou tout autre aliment dont l’usage est d’être consommé avec du pain, nous ne récitons aucune Bra’ha, à condition d’avoir consommer au moins un Kazaït (27g) de pain.
Par contre, les fruits comme la datte, la grenade, ou la pomme trempé dans le miel, nécessitent une Bra’ha, puisqu’en général, ils ne s’accompagnent pas de pain, la Bra’ha de Motsi ne peut donc pas les inclure.
Cependant, nous ne récitons qu’une seule Bra’ha de Boré Peri Ha’ets qui acquittera tous les fruits de l’arbre.
Voici l’ordre dans lequel nous devons procéder :
Kiddoush
Netilat Yadaïm
Motsi
On veille d’abord à consommer au moins un Kazaït (27g) de pain (ex : avec les entrées)
Seder de Rosh Hashana
Datte : Boré Peri Ha’ets (si nous n’en avons pas encore consommer cette année, on ajoute la Bra’ha de Shehe’heyanou, mais dans ce cas, on ne les mettras pas à table lors du Kiddoush afin de ne pas les inclure dans le Shehe’heyanou du Kiddoush) ; on en consomme une puis on récite la formule de Yehi Ratson …. Sheiytamou Oyevenou …(que nos ennemis disparaissent ; ITAMOU rappelle le mot TAMAR qui veut dire datte)
Grenade : Yehi Ratson…Shenihyé Meleim Mitsvot Karimon (Que nous soyons remplis de Mitsvot comme la grenade), puis on consomme.
Pomme dans le miel : Yehi Ratson…Shetit’hadesh ‘Alenou Shana Tova Oumetouka (Que se renouvelle pour nous une bonne et douce année)
Haricots : Yehi Ratson…Sheiyrbou Za’houyotenou… (Que nos mérites se multiplient)
Courge : Yehi Ratson…Sheiykara’ Roa’ Gezar Dinenou Veiykareou Lefane’ha Ze’houyotenou (Que soit déchiré notre mauvais décret et que soient lus devant Toi nos mérites) ; le mot SHEIYKAREOU rappelle le mot KRA qui veut dire courge)
Poireau : Yehi Ratson…Sheiykartou Oyevenou… (Que soient retranchés nos ennemis ; le mot SHEIYKARTOU rappelle le mot Karti qui veut dire poireau en araméen)
Blettes ou épinards : Yehi Ratson… Sheiystalkou Oyevenou… (Que se retirent nos ennemis ; le mot SHEIYSTALKOU rappelle le mot Silka qui veut dire blette en araméen)
Tête de mouton : Yehi Ratson… Shenihyé Lerosh Velo Lezanav… (Que nous soyons à la tête, et non à la queue et ceci est en souvenir du bélier qui fut sacrifié à la place d’Its’hak Avinou)
ATTENTION !!!
La Hala’ha est très exigeante en ce qui concerne les vérifications de certains légumes susceptibles de contenir des vers.
C’est pour cela que, si l’on est pas certain de la vérification des blettes, il ne faut pas les manger, même le soir de Rosh Hashana !!
Chaque vers consommé (même par inadvertance) entraîne la transgression de 5 fautes de la Torah.
De même, si l’on est pas sûr de la Kasherout de la viande de tête, il ne faut pas en consommer, et on la remplacera par une tête de volaille ou de poisson.
Certains ont l’habitude de consommer du poisson pour Rosh Hashana, par allusion au fait que nous souhaitons nous multiplier comme les poissons.
Cette tradition est rapportée par le RaDA<!--[if !supportAnnotations]-->[DP1]<!--[endif]--> (Rabbi David ABOUDARHAM).
Cependant, le ‘HYDA<!--[if !supportAnnotations]-->[DP2]<!--[endif]--> rapporte au nom des Tikouné HaZohar, qu’il ne faut pas consommer de poisson pour Rosh Hashana puisque le mot DAG (poisson) ressemble au mot DAAG (avoir des soucis).
source :
halahayomit