Cette chanson raconte l'histoire d'un jeune soldat israélien, venant de terminer son service militaire de 3 ans dans Tsahal, qui se remmémore le vieux fusil de son défunt père, qui trônait au-dessus du foyer de la cuisine, quand il était enfant.
Il se souvient du moment où, mû par la curiosité, il avait décroché ce fusil pour jouer au soldat avec. Au début, son père était contrarié de le voir jouer avec son arme si chargée de souvenirs. Mais très vite, son inquiétude s'était muée en attendrissement, de voir combien son fils semblait fier de porter cette vieille arme à l'épaule.
Il lui avait alors raconté l'histoire de ce vieux fusil : il s'agissait de celui avec lequel il avait combattu, lors de l'insurrection du ghetto de Varsovie, en mars 1943. Un combat perdu d'avance, mais qui avait rendu sa dignité à son peuple, et dont les survivants joueraient un grand rôle dans la fondation de l'Etat d'Israël.
Un combattant, Arie Wilner (dont le pseudonyme était Jurek), avait d'ailleurs résumé le sens de ce combat en ces termes : « Nous ne voulions pas sauver notre vie. Personne ne sortirait vivant d'ici. Nous voulions sauver la dignité humaine ».
C'est là qu'il lui avait raconté, pour la première fois, ce qui s'était passé durant cette lutte aussi héroïque que désespérée.
En réponse, le fils avait juré à son père qu'il se montrerait toujours digne de lui, et qu'à son tour, il serait fier de porter les armes pour la survie d'Israël, afin de conserver l'héritage des générations du sacrifice.
Je ne l'ai pas composée moi-même : elle se trouve adaptée d'une vieille chanson irlandaise : "the old fenian gun". Vous trouverez d'ailleurs un lien vers la mélodie, au bas de la chanson.
THE OLD WARSAW GUN
It hung above the kitchen fire,
Its barrel long and brown,
And one day, with a boy's desire,
I climbed and took it down.
My father's eyes with anger flashed,
He cried: "What have you done?
I wish you'd left it where it was
That's my old Warsaw gun!"
I fondled it with love and pride;
I looked it o'er and o'er,.
I placed it on my shoulder
And I marched across the floor.
My father's anguish softened,
And he shared my boyish fun
"Ah, well," he said, "tis' in your breed,
Like that old Warsaw gun !"
"I remember '43 well,"
He said, "when lads like me
All thought we'd strike another blow
To set our people free.
But broken were our golden hopes;
I was long weeks on the run;
But it did good work for Israël then -
That brown old Warsaw gun."
"I was down then in the ghetto -
'Twas the hottest fight of all
And you see" - he bared his arm
"There's the mark still of a ball.
I hope the young lads growing now
Will hold the pride we won,
And not disgrace the cause in which
I held that Warsaw gun."
I placed it o'er the fire once more;
I heard my father sigh;
I knew his thoughts were turning back
On days now long gone by.
And then I vowed within my heart;
"I'll be my father's son.
And if ever Israël wants my aid
I'll hold a Warsaw gun."
That's years ago; I've grown a man,
And weathered many a gale,
The three least years spent with pride
To the service of Tsahal
I've done my part; I'll do it still,
Until the fight is won;
When Israël’s free we'll bless the men,
Who held a Warsaw gun.
https://www.youtube.com/watch?v=rBg7O2_jUd8