Raymond Barre a déclenché la polémique pour ses propos plus que douteux tenus à l'antenne de France Culture et diffusés jeudi 1er mars. Invité de l'émission radiophonique "Le Rendez-vous des politiques", l'ancien Premier ministre a pris la défense de Maurice Papon et de Bruno Gollnisch. Selon Barre, Maurice Papon, condamné en 1997 pour "complicité de crime de guerre contre l'humanité" en 1997 pour son rôle joué dans la déportation des Juifs de France sous Vichy, a été un "bouc émissaire". Il a qualifié l'ancien préfet de Gironde de "grand commis de l'Etat (...) très courageux".
L'ancien Premier ministre a également déclaré ne rien regretter des propos qu'il avait tenus au lendemain de l'attentat de la synagogue parisienne de la rue Copernic en octobre 1980. Barre avait alors parlé d'un "attentat odieux qui voulait frapper des Juifs (...) et qui a frappé des Français innocents".
Venu faire la promotion de son livre L'Expérience du pouvoir, Barre a dénoncé ce qu'il considérait à l'époque comme une « campagne du lobby juif », et d'insister au micro de France Culture : « le lobby juif (...) est capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement ».
Raymond Barre, ancien maire de Lyon, a également été interrogé sur Bruno Gollnisch, élu Front National du conseil municipal lyonnais et condamné pour négationnisme. Barre a déclaré : « j'ai dit que je blâmais ce qu'il avait dit, mais que pour le reste, je l'avais connu et que c'était un homme bien ».
Réagissant aux propos de Barre, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) s'est dit « scandalisé ». L'ancien Premier ministre fait l'apologie de Maurice Papon et Bruno Gollnisch pouvait-on lire sur le site du CRIF, sous l'intitulé « Raymond Barre rejoint l'extrême droite ».
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