Ne laissons pas la connerie s'installer

clarahontas le retour a écrit:

Quand on regarde la série racines 2èmes générations on voit le développement de la bourgeoisie noire des le XIXeme avec des lycées et universités noires. Tous les noirs n étaient pas dans les champs de coton.

En revanche le nord était au moins aussi raciste que le sud des États Unis. Au sud l imbrication est telle que les relations sont rendues plus complexe.

Absolument, il y a eu une "fraternité" au moment de la guerre de Sécession (fallait bien de la chaire à canon ), mais la réalité, même si moins pénible, était parfois tout aussi triste.
Plusieurs raisons notamment : le sud était ruiné, bien ruiné même, et l'indutrialisation galopante du nord à facilité les migrations, tant chez les noirs que chez les blancs (qui malgré le fait d'avoir vu leur "Tara" bruler, comptait bel et bien garder leur superiorité).

L'histoire américaine sur ce point est pas mal compliquée, en fait.

Si, aux Etats-Unis, les afro-américains ne sont pas suffisamment intégrés, c'est que la discrimination à leur égard persiste encore et qu'il y a à peine une cinquantaine d'années, les sièges à l'avant des autobus et l'entrée dans les écoles et universités leur étaient encore interdits dans de nombreux états.

Cette apartheid n'a été abolie dans les textes qu'avec beaucoup de mal et subsiste dans bien des esprits jusqu'à nos jours. Certains clubs et associations leur sont interdits encore aujourd'hui...ainsi d'ailleurs qu'aux juifs.

En France, depuis 226 ans, aucune loi ne distingue les citoyens selon leur couleur, leur origine ou leur foi (mise à part la triste parenthèse de Vichy).

Il n'y a guère que l'incommensurable bêtise des racistes et xénophobes qui les marginalise et en pousse beaucoup au communautarisme et, pour certains, au terrorisme.

"fraternité", alors que les soldats noirs combattaient dans des régiments à part, commandés par des officiers blancs, et ne touchaient même pas la moitié de la solde de leurs homologues blancs ?

Et au sein des troupes américaines engagées en Europe en 1917-1918, ils n'avaient même pas le droit de s'engager au sein d'unités combattantes.

On voulait leur ôter toute possibilité de se distinguer au feu, afin de les maintenir dans leur état d'infériorité.

Eviter le terme d'"afro-américains" SVP. Il n'a vraiment aucun sens.

Parlons plutôt de "noirs américains", cela me paraît plus juste.

alexandre a écrit:

En plus, que de propriétaires ont abusé de leurs femmes esclaves pour engendrer des "mulâtres"...

Là aussi, c'est un peu une légende urbaine, même si se "servir" sur l'esclave n'en genait pas certain... Et là je parle des antilles francaise, où contrairement aux us, le simple fait d'avoir un seul gène noir faisait de toi un nigger (meme si tu ressemblais à un toulousain), la société antillaise c'est construite sur le taux de melanine : plus tu étais blanc plus tu te trouvais en haut de l'echelle sociale et plus tu étais noir plus tu te retrouvais au fond des champs de cannes/banane.
L'unique ascenseur social, et sortir de la "vie bucolique"des champs, était la couleur de peau (déjà sur les plantations, ceux qu'on appellait "nèg'bitation" -nègre d'habitation= la bonniche, la "mam scarlette", quoi:lol!: - avait un statut spécial et envié dont seuls n'accedaient les métissés, ceux issu d'une union dans les foins ). Le seul moyen pour un parent (qui était souvent une mère seule, la société esclavagiste faisant en sorte que le triptique "papa, maman, enfants" n'existe pas chez l'esclave) de voir son même echapper àà cette vie de m... était le metissage afin qu'il rejoigne l'habitation, puis plus tard la "caste sociale des mulatres" qui, lorsque tu étais chanceux, ton "papa" naturel te "léguais" un bout de terrain à sa mort ou t'offrai une place de gratte papier dans l'entreprise familiale.

c'est la raison, pour laquelle sont resté toute les dénomination du type "racial" ds les iles : mulatre, chabin, capresse puis plus tard zindien/couli z'indien, batardzindien, etc...

là aussi c'est très compliqué...
Dans notre 2nd épisode, après une page de publicité, nous parlerons des tamouls debarqués en force et en nombre dans la Caraïbe, restez avec nous!

Parce qu'aux us, le simple fait d'avoir un seul gène noir ne faisait pas de toi un "nigger" ??

alexandre a écrit:

"fraternité", alors que les soldats noirs combattaient dans des régiments à part, commandés par des officiers blancs, et ne touchaient même pas la moitié de la solde de leurs homologues blancs ?

Et au sein des troupes américaines engagées en Europe en 1917-1918, ils n'avaient même pas le droit de s'engager au sein d'unités combattantes.

On voulait leur ôter toute possibilité de se distinguer au feu, afin de les maintenir dans leur état d'infériorité.

C'est bien pour cette raison que j'ai pris la peine de mettre le terme entre guillemet....

alexandre a écrit:

Eviter le terme d'"afro-américains" SVP. Il n'a vraiment aucun sens.

Parlons plutôt de "noirs américains", cela me paraît plus juste.

Il n'a aucun sens pour TOI petit blanc de France dont les ancêtres viennent probablement d'ailleurs...
En quoi le terme "noirs americains" serait-il plus juste que "afro americain" ? les esclaves, hier, et leur descendants aujourd'hui, sont-ils originaire de Noirie ?

alexandre a écrit:

Parce qu'aux us, le simple fait d'avoir un seul gène noir ne faisait pas de toi un "nigger" ??

A quelle heure j'ai prétendu cela ? j'ai écrit :

Cissy a écrit:

où contrairement aux us, le simple fait d'avoir un seul gène noir faisait de toi un nigger (meme si tu ressemblais à un toulousain)

ca me semble clair non ?

Le terme "noirs américains" me paraît plus juste que celui d'"afro-américains" dans la mesure où ils sont américains, et non africains, quelle que soit la couleur de leur peau.

En plus, tu dis que "contrairement aux US, le simple fait d'avoir un seul gène noir faisait de toi un nigger".

Cela semble indiquer qu'aux US, on pouvait ne pas être considérer comme tel, même si on avait des gènes noirs.

Pardonne moi : je comprends vite, mais il faut m'expliquer longtemps.

Ce fil est consacré à la connerie de ceux qui, en France, ostracisent les musulmans simplement parce qu'ils sont musulmans.

Ne l'encombrons pas de déjections sur les américains.

C'est bizarre que vous vous etes laisses entrainer sur le degre d'integration des Afro-americains et que vous avez evite (soigneusement?) le sujet parallele, a savoir la non-integration de la majorite des musulmans de France.

Cela souligne bien, a mon avis, que le bat blesse.

Alexandre, en arabe tunisien, on dirait que les Francais ont recu la "tre'ha" en Algerie. Pense-tu un seul instant que les Francais ont oublie, ont pardonne? Ils sont prets a accueillir cette immigration a la condition express qu'elle sache rester dans certaines limites, et 2.5 millions de Francais ont fait savoir dimanche que ces limites avaient ete franchies. Certains ont meme cru aller plus loin et utiliser la violence contre ces immigres et leurs descendances.

Bernard, tu peux fulminer jusqu'a plus soif contre la betise des gens et leur racisme, c'est le propre de toute societe attaquee dans ses valeurs.

pardon, j'ai relu et en effet il fallait lire "...où, contrairement aux Us, le fait d'avoir un gène noir ne faisait pas de toi un nigger"

C'est bien ds la Caraïbe que tu sortait du groupe "noir" dès lors que tu étais métissé

alexandre a écrit:

Le terme "noirs américains" me paraît plus juste que celui d'"afro-américains" dans la mesure où ils sont américains, et non africains, quelle que soit la couleur de leur peau.

Oui d'un point de vue européen, cela fait sens. D'un point de vue américain, comme dit plus haut, la citoyenneté ne présage pas de la génétique. Ca coule de source pour n'importe quel americain qu'un lambda qu'un asiat/noir/latino/blanc puisse être americain.
Il ne sont pas africain (= immigré d'afrique) mais bien de phénotype africain (pour la plupart), négroïde si tu préfères, type rencontré uniquement sur le continent africain. le terme "fraicain" étant moins péjorativement connoté que tout les termes à préfixe "neg-/negr-" surtout dans le coin.

georges972 a écrit:

C'est bizarre que vous vous etes laisses entrainer sur le degre d'integration des Afro-americains et que vous avez evite (soigneusement?) le sujet parallele, a savoir la non-integration de la majorite des musulmans de France.

Cela souligne bien, a mon avis, que le bat blesse.

Alexandre, en arabe tunisien, on dirait que les Francais ont recu la "tre'ha" en Algerie. Pense-tu un seul instant que les Francais ont oublie, ont pardonne? Ils sont prets a accueillir cette immigration a la condition express qu'elle sache rester dans certaines limites, et 2.5 millions de Francais ont fait savoir dimanche que ces limites avaient ete franchies. Certains ont meme cru aller plus loin et utiliser la violence contre ces immigres et leurs descendances.

Bernard, tu peux fulminer jusqu'a plus soif contre la betise des gens et leur racisme, c'est le propre de toute societe attaquee dans ses valeurs.  

Le premier devoir est d'identifier les attaquants et de ne pas sombrer dans la généralisation.

Toute généralisation est le résultat de la connerie.

Luttons contre ces cons et leur connerie ! C'est un noble combat.

Le terme "soigneusement" est de trop, Georges. Au moins en ce qui me concerne.

Mes excuses Monsieur!

ben justement, je pense qu'on peux facilement mettre en parallele le fait de comment des citoyens sont mis "au ban" de la société du simple fait de leur appartenance (ici l'islam) et qu'est ce qui n'a pas marché chez nous alors que notre façon d'intergrer, d'inclure "l'autre" est à des années lumière de la façon americaine.
Même si l'histoire des deux groupes est totalement differente, la vrai question est "qu'avons nous rateé ?"
Parce que ce qu'il nous arrive aujourd'hui, ce n'est que le résultat d'années et d'années de soucis dans la société française... pour rappel, il y a eu la "marche pour l'égalité" dite "marche des beurs" dès 1983... et là point d'islamisme, ni foulard et autres "vive la Palestine"...

georges972 a écrit:

Mes excuses Monsieur!

Pas de souci, Georges !

Cissy a écrit:

ben justement, je pense qu'on peux facilement mettre en parallele le fait de comment des citoyens sont mis "au ban" de la société du simple fait de leur appartenance (ici l'islam) et qu'est ce qui n'a pas marché chez nous alors que notre façon d'intergrer, d'inclure "l'autre" est à des années lumière de la façon americaine.
Même si l'histoire des deux groupes est totalement differente, la vrai question est "qu'avons nous rateé ?"
Parce que ce qu'il nous arrive aujourd'hui, ce n'est que le résultat d'années et d'années de soucis dans la société française... pour rappel, il y a eu la "marche pour l'égalité" dite "marche des beurs" dès 1983... et là point d'islamisme, ni foulard et autres "vive la Palestine"...

Voilà enfin la bonne question. Merci Cissy

georges972 a écrit:

Alexandre, en arabe tunisien, on dirait que les Francais ont recu la "tre'ha" en Algerie. Pense-tu un seul instant que les Francais ont oublie, ont pardonne? Ils sont prets a accueillir cette immigration a la condition express qu'elle sache rester dans certaines limites, et 2.5 millions de Francais ont fait savoir dimanche que ces limites avaient ete franchies. Certains ont meme cru aller plus loin et utiliser la violence contre ces immigres et leurs descendances.

 

les seuls français ui n'ont pas oublié ni pardonné la "tre'ha" en l'Algerie sont en train de sucrer des fraises au mieux ou au pire font des stock de fraises/sucre en prévision....
Les gens de ma génération, quand il ont une dent contre les arabes, c'est contre les arabes de france en général et ne font aucune différence ni lien avec l'algérie française, dont la plupart pensent qu'il ne s'agissait que d'une colonie comme une autre et certainement pas un département au même titre que le Val d'oise... j'imagine meme pas les jeunes générations où le sujet est totalement zappé dans les cours d'histoire...

Sinon, peut être un début de réponse (ou des nombreuses réponses) un petit doc (pas long, 2mc) réalisé  par P.Tchierna dès 1960... soit plus de 50 ans après et on se pose toujours les même questions...


https://www.dailymotion.com/video/x8ozzw_les-grands-ensembles_creation

Il s'agissait à l'époque de Sarcelles, ville-ancêtre des dits "grands ensembles". Si on rajoute les élements "futurs" de ces 55 années écoulées depuis la réalisation de ce doc, notamment le choc petrolier, la crise, le chomage, la gentrification des classe moyenne de l'époque dans d'autres quartiers/villes, on apprend pas mal je pense.

Cissy a écrit:

alexandre a écrit:

En plus, que de propriétaires ont abusé de leurs femmes esclaves pour engendrer des "mulâtres"...

Là aussi, c'est un peu une légende urbaine, même si se "servir" sur l'esclave n'en genait pas certain... Et là je parle des antilles francaise, où contrairement aux us, le simple fait d'avoir un seul gène noir faisait de toi un nigger (meme si tu ressemblais à un toulousain), la société antillaise c'est construite sur le taux de melanine : plus tu étais blanc plus tu te trouvais en haut de l'echelle sociale et plus tu étais noir plus tu te retrouvais au fond des champs de cannes/banane.
L'unique ascenseur social, et sortir de la "vie bucolique"des champs, était la couleur de peau (déjà sur les plantations, ceux qu'on appellait "nèg'bitation" -nègre d'habitation= la bonniche, la "mam scarlette", quoi:lol!: - avait un statut spécial et envié dont seuls n'accedaient les métissés, ceux issu d'une union dans les foins ). Le seul moyen pour un parent (qui était souvent une mère seule, la société esclavagiste faisant en sorte que le triptique "papa, maman, enfants" n'existe pas chez l'esclave) de voir son même echapper àà cette vie de m... était le metissage afin qu'il rejoigne l'habitation, puis plus tard la "caste sociale des mulatres" qui, lorsque tu étais chanceux, ton "papa" naturel te "léguais" un bout de terrain à sa mort ou t'offrai une place de gratte papier dans l'entreprise familiale.

c'est la raison, pour laquelle sont resté toute les dénomination du type "racial" ds les iles : mulatre, chabin, capresse puis plus tard zindien/couli z'indien, batardzindien, etc...

là aussi c'est très compliqué...

En tout état de cause, même aujourd'hui, un écart social considérable subsiste entre les Noirs des Antilles (quel que soit leur degré de mélanine) et les blancs (les "békés").
Même s'il n'existe pas d'abbaye aux Antilles, on peut continuer à dire que, pour les descendants d'esclaves, "le béké est loin" !!

Cissy a écrit:

les seuls français ui n'ont pas oublié ni pardonné la "tre'ha" en l'Algerie sont en train de sucrer des fraises au mieux ou au pire font des stock de fraises/sucre en prévision....
Les gens de ma génération, quand il ont une dent contre les arabes, c'est contre les arabes de france en général et ne font aucune différence ni lien avec l'algérie française, dont la plupart pensent qu'il ne s'agissait que d'une colonie comme une autre et certainement pas un département au même titre que le Val d'oise... j'imagine meme pas les jeunes générations où le sujet est totalement zappé dans les cours d'histoire...

Sinon, peut être un début de réponse (ou des nombreuses réponses) un petit doc (pas long, 2mc) réalisé  par P.Tchierna dès 1960... soit plus de 50 ans après et on se pose toujours les même questions...


https://www.dailymotion.com/video/x8ozzw_les-grands-ensembles_creation

Il s'agissait à l'époque de Sarcelles, ville-ancêtre des dits "grands ensembles". Si on rajoute les élements "futurs" de ces 55 années écoulées depuis la réalisation de ce doc, notamment le choc petrolier, la crise, le chomage, la gentrification des classe moyenne de l'époque dans d'autres quartiers/villes, on apprend pas mal je pense.

Oh que c'est vrai ! Et cette vidéo prouve que nos emmerdes d'aujourd'hui étaient prévisibles dès 1960 !

alexandre a écrit:

En tout état de cause, même aujourd'hui, un écart social considérable subsiste entre les Noirs des Antilles (quel que soit leur degré de mélanine) et les blancs (les "békés").
Même s'il n'existe pas d'abbaye aux Antilles, on peut continuer à dire que, pour les descendants d'esclaves, "le béké est loin" !!

Les békés des Antilles sont les derniers fossiles de la race des colons.

Rien à voir avec l'ostracisme de beaucoup de français de métropole l'égard des descendants d'immigrés qui n'est pas fondé sur l'instinct de domination, mais sur la trouille.

Bernard063 a écrit:

alexandre a écrit:

En tout état de cause, même aujourd'hui, un écart social considérable subsiste entre les Noirs des Antilles (quel que soit leur degré de mélanine) et les blancs (les "békés").
Même s'il n'existe pas d'abbaye aux Antilles, on peut continuer à dire que, pour les descendants d'esclaves, "le béké est loin" !!

Les békés des Antilles sont les derniers fossiles de la race des colons.

Rien à voir avec l'ostracisme de beaucoup de français de métropole l'égard des descendants d'immigrés qui n'est pas fondé sur l'instinct de domination, mais sur la trouille.

Rien à voir avec l'ostracisme de beaucoup de français de métropole à l'égard des descendants d'immigrés qui n'est pas fondé sur l'instinct de domination, mais sur la trouille.

alexandre a écrit:

En tout état de cause, même aujourd'hui, un écart social considérable subsiste entre les Noirs des Antilles (quel que soit leur degré de mélanine) et les blancs (les "békés").
Même s'il n'existe pas d'abbaye aux Antilles, on peut continuer à dire que, pour les descendants d'esclaves, "le béké est loin" !!

Ah ça c'est sur, difficile d'arriver au même point (surtout avec une position insulaire) quand en 1848 les uns ont gardé la plantation, la rhumerie, etc... et les autres se sont juste vu retiré leur chaine (y'a pas eu de "40 acres and a mule") et vas y roule ma poule !

Un blanc n'est pas forcément béké même si un béké est forcement blanc... comme dit Bernard c'est vraiment une "race"... point de mélange avec d'autre blanc si tu n'es pas issu d'une famille békée. Exit donc le metro qui aurait espéré faire un beau mariage si son grand père poussait des wagonnets dans les mines du Nord de la France.

Là encore, même dans la société noire antillaises, il y a des disparités sociales, et tous ne vont pas pointer, loin s'en faut, à la CAF chaque début de mois. La petite bourgeoisie noire antillaise existe aussi.

Mais tu avais compris la blague ?...