La gauche israelienne tire derriere elle un lourd passe de mepris et de racisme anti-sepharade (dans le sens large du terme) des annees 50 et 60. Et la gauche israelienne n'a jamais reussi a rectifier le tir, loin de la d'ailleurs.
Une semaine avnt les elections, un meeting monstre a lieu a Tel Aviv. A la tribune, un poete parle, un certain Yair Garboz et denonce le fait qu'Israel soit gouverne par des ignares, des menteurs, des escrocs et des adorateurs d'amulettes. Yair Garboz ne se rendit meme pas compte que ce discours, a lui seul, allait entrainer la defaite de la gauche.
Car si la gauche israelienne continue de vouloir se montrer "intellectuelle, liberale, europeenne, anticlericale", elle continuera a se morfondre dans l'opposition. La gauche israelienne n'a pas compris que nous vivons au Proche-Orient et que notre voisin n'est pas la Suisse mais la Syrie. La gauche israelienne n'a pas compris que les electeurs israeliens, dans leur majorite, sont racistes par peur des Arabes, sont anti-intellectuelles par peur du laicisme et du liberalisme qui contredisent ses plus profondes racines, que ses racines sont ignorees et meprisees par la gauche israelienne et qu'un distingue mangeur de homard au beurre comme Bibi Netanyahou sait le faire loin des regards indiscrets d'Israeliens trop curieux.
C'est Yossi Sarid, le politicien de gauche le plus en vue dans les annees 80 et 90, qui analysa ce phernomene etrange de la defaite perpetuelle de la gauche israelienne par ces mots:"Tant que la gauche rejettera la tradition et les valeurs juives au nom d'un humanisme universel et laic, la gauche continuera a perdre.
Et les resultats des dernieres elections ont montre que si Tel Aviv a vote a gauche, Jerusalem a vote a droite, et aussi Ashdod, et Ashkelon, et Beercheva, et Dimona et Beth Shean, et Afoula, et Tiberiade, et Nazareth Illit, et Safed, et, etc, etc...