Yann
Nombre de messages : 2300 Date d'inscription : 13/02/2011
| Sujet: Un texte de Michel Potay .... Dim 11 Oct - 14:38 | |
| Encore un texte de Michel Potay vous en faites ce que vous voulez .... Je me suis permis de le mettre ici car il est question d'Israël. 11oct15 168C96Comment osez-vous parler de Bien et d'amour vous qui êtes le plus raciste des hommes ? J'ai lu que vous avez été parmi ceux qui ont proclamé: "Je ne suis pas Charlie" et je vous ai vomi à ce moment-là. Des millions d'humains, de vrais humains, ont défilé partout, en France et dans le monde en brandissant des pancartes qui portaient "Je suis Charlie" et vous, soi-disant prophète de Dieu, vous étiez contre ? C'était pour vous une occasion de vous faire remarquer, de vous distinguer comme vous vous distinguez en affirmant qu'il faut faire "le Bien pour le Bien", ce qui vous permet de vous distinguer de l'évidence qui dit que le Mal est le fond de la nature humaine et qu'il existera toujours. Ce n'est qu'à l'aide d'une politique sociale cohérente et vraiment humaine qu'on peut, par une lutte continuelle, qui ne cessera jamais devant le Mal apporter un peu de bonheur à des humains voués inévitablement aux malheurs de la vie et à l'exploitation de celle-ci par les avides d'argent. "Je suis Charlie", ça a été le vertige ! Tous les hommes de bien, les vrais homme de bien, pas vos soi-disant Pèlerins d'Arès qui ne sont que des hypocrites bondieusards, ont entonné cet hymne à la vérité, la vraie vérité, pas la vôtre qui comme toutes les religions n'est qu'une honteuse tromperie. Un bon slogan ne doit comporter que huit mots maximum. Au-delà, c’est foutu, nous enseigne-t-on dans les Écoles de Publicité et vous savez ça en disant "le Bien pour le Bien". Cinq mots, formidable ! Vous êtes un dangereux séducteur. Heureusement, il y a les réseaux sociaux, du silence desquels vous vous plaignez sans arrêt, mais qui ont bien raison de vous laisser derrière la porte, qui viennent tous les jours démontrer que la vie humaine n'est que vols, mensonges, crimes et malheurs et que donner à espérer à l'humanité qu'elle peut en sortir est un scandaleux abus de confiance. Les humains s'entrebouffent comme les animaux s'entrebouffent et cela existera toujours et vous devriez avoir honte de combattre cette logique en donnant à rêver, à faire croire aux fées. Il n'y a que des actions ponctuelles, locales, provisoires, qui peuvent apporter quelques soulagement et c'est à la politique de le faire, la politique contre laquelle vous vous élevez, bien entendu. Contre quoi ne vous élevez-vous pas ? Je continue de proclamer "Je suis Charlie", parce que je me reconnais dans les assassinés de "Charlie Hebdo" qui ont combattu les biodieuseries comme votre mouvement de Pèlerins d'Arès ( soi-disant venant de Dieu) et tous ses semblables. Savez-vous que Madonna, Mia Farrow, Elton John ont crié et chanté "Je suis Charlie"? Qu'est-ce que vous êtes à côté de ces stars populaires ? Rien. "Je suis Charlie", voilà qui est populaire. Je ne sais même pas pourquoi je vous écris ce commentaire puisque vous êtes insignifiant et vous allez contre l'évidence?! Brice V.Réponse de Michel Potay : Je me prépare à repartir en mission, après une mission en Bretagne à la fin de septembre, et je manque de temps pour répondre à votre méchant commentaire. Votre commentaire est une sorte d'apologie du slogan "Je Suis Charlie" et je laisserai quelqu'un d'autre vous répondre à ma place: Shlomo Sand, un historien juif professeur à l'Université de Tel Aviv, qui comme moi dit "Je ne suis pas Charlie" :
Rien ne peut justifier un assassinat, a fortiori le meurtre de masse commis de sang-froid. Ce qui s’est passé à Paris, en ce début du mois de janvier constitue un crime absolument inexcusable. Dire cela n’a rien d’original : des millions de personnes pensent et le ressentent ainsi, à juste titre. Cependant, au vu de cette épouvantable tragédie, l’une des premières questions qui m’est venue à l’esprit est la suivante : le profond dégoût éprouvé face au meurtre doit-il obligatoirement conduire à s’identifier avec l’action des victimes ? Dois-je être Charlie parce que les victimes étaient l’incarnation suprême de la liberté d’expression, comme l’a déclaré le Président de la République ? Suis-je Charlie, non seulement parce que je suis un laïc athée, mais aussi du fait de mon antipathie fondamentale envers les bases oppressives des trois grandes religions monothéistes occidentales ? Certaines caricatures publiées dans Charlie Hebdo, que j’avais vues bien antérieurement, m’étaient apparues de mauvais goût ; seule une minorité d’entre elles me faisaient rire. Mais, là n’est pas le problème ! Dans la majorité des caricatures sur l’islam publiées par l’hebdomadaire, au cours de la dernière décennie, j’ai relevé une haine manipulatrice destinée à séduire davantage de lecteurs, évidemment non-musulmans. La reproduction par Charlie des caricatures publiées dans le journal danois m’a semblé abominable. Déjà, en 2006, j’avais perçu comme une pure provocation, le dessin de Mahomet coiffé d’un turban flanqué d’une grenade. Ce n’était pas tant une caricature contre les islamistes qu’une assimilation stupide de l’islam à la terreur ; c’est comme si l’on identifiait le judaïsme avec l’argent ! On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à toutes les religions, mais c’est un mensonge. Certes, il s’est moqué des chrétiens, et, parfois, des juifs ; toutefois, ni le journal danois, ni Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin d’une rue. Il est bon, en effet, que dans la civilisation appelée, de nos jours, "judéo-chrétienne", il ne soit plus possible de diffuser publiquement la haine antijuive, comme ce fut le cas dans un passé pas très éloigné. Je suis pour la liberté d’expression, tout en étant opposé à l’incitation raciste. Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa "critique" et ses "plaisanteries" à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué… mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : "Je suis Dieudonné". En 1886, fut publiée à Paris La France juive d’Edouard Drumont, et en 2014, le jour des attentats commis par les trois idiots criminels, est parue, sous le titre : Soumission, "La France musulmane" de Michel Houellebecq. La France juive fut un véritable "bestseller" de la fin du 19ème siècle ; avant même sa parution en librairie, Soumission était déjà un bestseller ! Ces deux livres, chacun en son temps, ont bénéficié d’une large et chaleureuse réception journalistique. Quelle différence y a t’il entre eux ? Houellebecq sait qu’au début du 21ème siècle, il est interdit d’agiter une menace juive, mais qu’il est bien admis de vendre des livres faisant état de la menace musulmane. Alain Soral, moins futé, n’a pas encore compris cela, et de ce fait, il s’est marginalisé dans les médias… et c’est tant mieux ! Houellebecq, en revanche, a été invité, avec tous les honneurs, au journal de 20 heures sur la chaine de télévision du service public, à la veille de la sortie de son livre qui participe à la diffusion de la haine et de la peur, tout autant que les écrits pervers de Soral. Un vent mauvais, un vent fétide de racisme dangereux, flotte sur l’Europe : il existe une différence fondamentale entre le fait de s’en prendre à une religion ou à une croyance dominante dans une société, et celui d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité dominée. Si, du sein de la civilisation judéo-musulmane : en Arabie saoudite, dans les Emirats du Golfe s’élevaient aujourd’hui des protestations et des mises en gardes contre la religion dominante qui opprime des travailleurs par milliers, et des millions de femmes, nous aurions le devoir de soutenir les protestataires persécutés. Or, comme l’on sait, les dirigeants occidentaux, loin d’encourager les "voltairiens et les rousseauistes" au Moyen-Orient, apportent tout leur soutien aux régimes religieux les plus répressifs. En revanche, en France ou au Danemark, en Allemagne ou en Espagne où vivent des millions de travailleurs musulmans, le plus souvent affectés aux tâches les plus pénibles, au bas de l’échelle sociale, il faut faire preuve de la plus grande prudence avant de critiquer l’islam, et surtout ne pas le ridiculiser grossièrement. Aujourd’hui, et tout particulièrement après ce terrible massacre, ma sympathie va aux musulmans qui vivent dans les ghettos adjacents aux métropoles, qui risquent fort de devenir les secondes victimes des meurtres perpétrés à Charlie Hebdo et dans le supermarché Hyper casher. Je continue de prendre pour modèle de référence le "Charlie" originel : le grand Charlie Chaplin qui ne s’est jamais moqué des pauvres et des non-instruits. De plus, et sachant que tout texte s’inscrit dans un contexte, comment ne pas s’interroger sur le fait que, depuis plus d’un an, des soldats français sont présents en Afrique pour "combattre contre les djihadistes", alors même qu’aucun débat public sérieux n’a eu lieu en France sur l’utilité où les dommages de ces interventions militaires ? Le gendarme colonialiste d’hier, qui porte une responsabilité incontestable dans l’héritage chaotique des frontières et des régimes, est aujourd’hui "rappelé" pour réinstaurer le "droit" à l’aide de sa force de gendarmerie néocoloniale. Avec le gendarme américain, responsable de l’énorme destruction en Irak, sans en avoir jamais émis le moindre regret, il participe aux bombardements des bases de "daesch". Allié aux dirigeants saoudiens "éclairés", et à d’autres chauds partisans de la "liberté d’expression" au Moyen-Orient, il préserve les frontières du partage illogique qu’il a imposées, il y a un siècle, selon ses intérêts impérialistes. Il est appelé pour bombarder ceux qui menacent les précieux puits de pétrole dont il consomme le produit, sans comprendre que, ce faisant, il invite le risque de la terreur au sein de la métropole. Mais au fond, il se peut qu’il ait bien compris ! L’Occident éclairé n’est peut-être pas la victime si naïve et innocente en laquelle il aime se présenter ! Bien sûr, il faut être un assassin cruel et pervers pour tuer de sang-froid des personnes innocentes et désarmées, mais il faut être hypocrite ou stupide pour fermer les yeux sur les données dans lesquelles s’inscrit cette tragédie. C’est aussi faire preuve d’aveuglement que de ne pas comprendre que cette situation conflictuelle ira en s’aggravant si l’on ne s’emploie pas ensemble, athées et croyants, à œuvrer à de véritables perspectives du vivre ensemble sans la haine de l’autre. Shlomo Sand (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis, paru dans "Le Monde")
Je fais miennes ces lignes d'un Juif Israëlien, ce qui m'épargne le travail assez long d'un commentaire élaboré, un frère Juif qui fait preuve, d'une part, que tout Israël n'est pas anti-arabe ou anti-musulmane et que, d'autre part, comme je le dis parfois : "Nous sommes tous les Juifs ou les Musulmans de quelques autres qui n'aiment pas les Juifs et les Musulmans et qui bientôt n'aimeront pas les Pèlerins d'Arès." Les Pèlerins d'Arès sont les frères de tous les hommes, donc vos frères, même s'ils ne partagent pas votre fatalisme face au Mal. Nous croyons que c'est le Bien pour le Bien qu'il faut faire naître et sortir du Bien contre le Mal, ce Bien-lutteur qui comme vous dites ne peut être, s'il est un lutteur, que l'adversaire de l'autre lutteur et subir les vicissitudes de toutes luttes. Vous reprenez, en somme, en croyant par là être un héros social triomphant de l'obscurantiste que vous voyez en moi, ce que dit mon entrée 168. Mais cette entrée 158, c'est vrai, dit plus : J'affirme, parce que c'est le Créateur même qui le dit et le promet dans La Révélation d'Arès, dont je proclame l'authenticité, que le Bien pour le Bien, certes devenu théorique et sans preuve de son existence, vit en puissance dans le cœur humain et peut re-surgir. Je ne vois pas en quoi une telle espérance peut vous paraître un "scandaleux abus de confiance."
Michel Potay dit Le frere Michel | |
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