j'ai trouvé cela sur le net :
A moi, chevaliers, mousquetaires, tous pour un et un pour tous, sus à la bête immonde : un journaliste s’est vu interdire, pour cause ethnique, d’accompagner en voyage officiel le Président de son pays.
De SON pays ? De MON pays, de NOTRE pays !
Saisine de la Halde par la Ligue des droits de l’Homme. Mise en cause des Renseignements Généraux par le MRAP. Appels fervents de tous les démocrates inquiets : « Msieu Reportersanfrontière, Mdame Ohènegée, debout, debout ! »
On dirait que le Président Sarkozy serait parti en voyage officiel en Israël.
On dirait que les autorités de l’entité sioniste auraient refusé l’accès du pays à un des journalistes de sa suite au motif qu’il se prénommerait Mohammed et qu’il serait musulman.
Vous voyez la révolte ? Les millions de citoyens indignés dans la rue à Paris, à Alger, à Bagdad, à Londres. Un déferlement beau comme une manif pacifiste.
Et l’ONU ? Saisine de la commission des droits de l’homme, condamnation d’Israël.
Et nos Universités ? Assemblées générales spontanées, motions de censure, refus de toute participation, collaboration, étude, projet qui ait le plus petit rapport avec l'entité coupable.
Aaaaaaaaaaaah ! Comme on se sentirait fier d’être français !
Voltaire, les Lumières, La Fayette, Tocqueville, Marat, Saint Just… Nous défilerions fièrement, dignes de notre héritage, banderoles antiracistes déployées, slogans scandés ; « LI-BER-TÉ POUR-LA-PRESSE ! » « NON-AU-RA-CISME D’ÉTAT ! » « TOUCHE PAS À MON MEDIA ! » « LA PRESS’N’APAS DE-RE-LI-GION ! » « NACH TEL AVIV ! »
Je regarde par la fenêtre : pas un manifestant sur l’axe République-Nation. Où sont-ils ? Sur la place des droits de l’Homme au Trocadéro ? Non plus. Il n’y a que des touristes.
France Info ? Rien. RFI ? Pas un mot.
Où est l’erreur ?
Ah, j’ai compris : j’avais l’info dans le désordre !
Le Président Sarkozy est bien parti en voyage officiel, mais pas en Israël, en Arabie Saoudite.
Les autorités de l’entité saoudienne et non sioniste ont refusé l’accès à un journaliste au motif qu’il se prénommait Gideon et non Mohammed et qu’il était juif, pas musulman.
Ça change tout. Finis, les slogans. « LI-BER-TÉ POUR-LA-PRESSE ! » « NON-AU-RA-CISME D’ÉTAT ! » « TOUCHE PAS À MON MEDIA ! » « LA PRESS’N’APAS DE-RE-LI-GION ! » Circulez, y a rien à voir.
Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Ne me regardez pas comme si je me baladais avec un entonnoir sur la tête : si la liberté de la presse était indivisible, nos médias n’auraient de cesse d’obtenir une condamnation en bonne et due forme de l’Etat qui s’est permis d’attenter à leur liberté.
Ils ne l’ont pas fait. L’affaire n’a été évoquée que sur Internet.
Pourquoi ?
Se voir interdire l’accès à un Etat pour des raisons religieuses ou ethniques n’est pas jugé une atteinte à la liberté de la presse ?
Ou bien la liberté de la presse ne concerne pas les journalistes Juifs ?
Allo ? Reporter sans frontière ?
Bip… Bip… Il n’y a plus d’abonné aux idéaux que vous avez demandés.