Les États-Unis ont fait part à l'Égypte de leur préoccupation devant la situation à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, dont ils ont imputé l'entière responsabilité à l'organisation radicale Hamas.
«La situation à la frontière entre l'Égypte et Gaza est franchement grave, et nous sommes très inquiets», a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino. Elle a parlé de «situation urgente».
Le secrétaire d'État adjoint chargé du Proche-Orient, David Welch, a exprimé cette inquiétude auprès de l'ambassadeur égyptien à Washington, Nabil Fahmy, a déclaré à des journalistes le porte-parole adjoint du département d'État, Tom Casey.
«L'une de nos préoccupations, et l'une des préoccupations des Égyptiens également, c'est que le Hamas se serve et profite de cette situation comme couverture pour d'autres activités que de rapporter des biens de consommation, pour permettre à des combattants ou à d'autres de se procurer des armes et d'autres types d'équipements», a-t-il dit.
Cette inquiétude est aussi celle du grand allié israélien des États-Unis.
Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, territoire palestinien passé en juin sous le contrôle de l'organisation anti-israélienne Hamas et soumis aujourd'hui à un blocus d'Israël, ont pénétré mercredi en Égypte pour faire des provisions après la destruction partielle à l'explosif de la clôture séparant les deux territoires.
Le président égyptien Hosni Moubarak a ordonné aux forces de sécurité égyptiennes de laisser passer les Palestiniens «tant qu'ils ne portent pas d'armes, pour qu'ils puissent (...) acheter des produits alimentaires et puis retourner chez eux».
En Cisjordanie, l'autre partie des Territoires palestiniens sous le contrôle du Fatah plus modéré de Mahmoud Abbas, ce dernier a fait assumer à Israël la responsabilité de la situation à Rafah. «C'est la conséquence du blocus imposé à Gaza», a dit son porte-parole.
Ces événements surviennent au moment où Israéliens et Palestiniens modérés essaient de trouver un accord de paix avant fin 2008. Pour les experts, la situation à Gaza hypothèque sévèrement les chances d'un tel accord.
La porte-parole de la Maison-Blanche a de nouveau déclaré que le blocus de Gaza était un acte d'autodéfense de la part d'Israël contre les tirs de roquettes sur son territoire à partir de la bande de Gaza.
«On peut sans hésitation faire porter la faute au Hamas», a dit Mme Perino.
Quant aux difficultés causées à la population de Gaza par le blocus, elle s'en est remise aux assurances du premier ministre israélien Ehud Olmert sur sa volonté d'éviter une crise humanitaire.
source : cybercable
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Jeu 24 Jan - 15:55