commission winograd, les langues se delient

Commission Winograd, les langues se délient, un peu
par Rebecca Serfaty
mardi 5 février 2008 - 23:08


Plus grand
Moins grand
Imprimer
Envoyer
Recherche
Après la parution du rapport Winograd, nombreux sont ceux qui ont attendu que les membres de la commission s’expriment. « Les sujets sur lesquels les media ont choisi de s’attarder à la publication du rapport Winograd ne rendent pas service au besoin qu’a Israël d’améliorer sa capacité à faire face aux défis politiques et sécuritaires qu’elle a et aura à traiter. Qui veut comprendre les problèmes d’Israël doit lire tout le rapport, notamment à cause des nombreuses déformations faites par les média », a déclaré le professeur Dror Yehezkel, dans un discours prononcé à Herzliya. Dror a siégé à la commission en tant que spécialiste en matière de prise de décision, « Il y a de bons dirigeants et il y en a de mauvais, mais la moyenne est problématique », a-t-il dit en refusant de donner des noms.

En commençant son discours, prononcé dans le cadre du congrès « L’avertissement Winograd », Dror a précisé que malgré sa participation à la commission, il parle en son nom seulement. Le professeur Dror a comparé la situation d’Israël à celle d’un malade du cancer : « Il y a un type de cancer dont le premier symptôme est une irruption sur la peau et il faut un bon docteur pour voir qu’il ne s’agit pas seulement d’une allergie. (...) La deuxième guerre du Liban est le symptôme de problèmes plus profonds et je pense que la commission Winograd met à jour nombre de ces irrégularités fondamentales à partir de la guerre ».

Ensuite, Dror a nommé les problèmes auxquels est confronté Israël selon lui : « Il y a des problèmes de qualité des dirigeants, de réflexion stratégique, de capacité d’action de différentes institutions, notamment Tsahal et des problèmes de régime parlementaire ».

Dror a alors expliqué ce qui pour lui est problématique dans le régime israélien. « Les besoins de la coalition amènent les dirigeants à donner plus de poids aux considérations politiques qu’aux données étatiques. Cela a été constaté dans la nomination d’Amir Perets au poste de ministre de la Défense », a indiqué Dror. « Il n y a pas de tradition politique ni de tradition de l’éthique du pouvoir. 60 ans de pression et de guerre ne sont pas suffisants pour instaurer de telles traditions. Il faut encore 2 ou 3 génération ».

A la question de la responsabilité personnelle du Premier ministre, Ehoud Olmert, Dror a refusé de répondre directement, « il faut répondre à la question de la responsabilité », a-t-il dit sans ajouter quoi que ce soit.

De plus, le professeur Dror a traité de la question du caractère du comportement politique en Israël. « Le politique intérieure en Israël est bouillonnante, ce n’est pas une ambiance de réflexion stratégique et cela empêche de penser à long terme ».

A la fin de son discours, Dror a appelé à renforcer l’Etat et fait part de son espoir de voir l’influence positive du rapport Winograd. « J’espère que nous avons aidé, si nous tirons profit de cela, la capacité d’Israël à prospérer en sera affermie

a7