mon petit cousin va au talmud torah

pour preparer sa bar mitsvah: il adore!

ça change de mon temps où les gamins apprenaient par coeur sans rien comprendre ce qu'ils devraient lire le jour venu!

Moi aussi, j'ai ete au Talmud-Thora, a la rue Doudeauville dans le 18e. On y apprenait la Tora, les Dinim, et pour ceux qui ne savaient pas lire et ecrire, on leur apprenait les rudiments d'hebreu. Je savais deja l'hebreu car j'avais ete deux ans a l'ecole primaire Lucien de Hirsch.

Le maitre, probablement un Louba, se servait d'une longue regle en bois pour montrer aux eleves les mots ou les lettres au tableau et aussi, avec un leger coup sur la tete de l'enfant distrait, pour le ramener a l'ecoute.
Un jour, ce fut moi qui recu le coup. En colere, je saisis la regle et la cassais en deux sur mon genou en lui craint: "Vous n'avez pas le droit de me frapper, vous n'etes pas mon pere!" Le Talmud Thora s'arreta la pour moi. Je fus place chez un vieux maitre qui m'apprit en 2-3 mois ma paracha et ma haftara, ainsi que l'usage des tefilin et du talit, et je fis ma bar-mitzvah comme il se doit.

C'est au Talmud Thora que je fis vraiment connaissance avec le judaisme sepharade.

rebelle le petit georges et apres un grand homme...
tu vois ça t' a servit....

moi j'ai appris l'hebreu à 11 ans avec un vieux rabbin édenté de la Goulette qui prisait; chaque fois qu'il eternuait j'etais dégoûtée, ce sont des souvenirs qui restent; c'est avec lui que j'ai appris le shema Israel et depuis lors je le recite tous les soirs avant de dormir; en allant en israel bien apres , jai su la prononciation excate dénuée de l'accent judeo-tune

Ma "revolte" a eu de bon que parce que j'ai pu chanter ma parcacha et ma haftara selon le rite ashkenaze, alors que chez les loubas du Talmud Thora de la rue Doudeauville, cela se faisait sur le rite sepharade. C'est d'ailleurs curieux, car la synagogue attenante etait ashkenaze.

mais pour un petit juif de banlieue en tout cas c'est pas facile: ma cousine qui habite Clamart est obligée tous les dimanches matins d'accompagner son fils à la syna de la rue Buffault puis d'aller le chercher à midi, une vraie expédition