Pendant le dernier débat qui suivi et constatant que sous les coups de boutoir de Robert Cohen on ne s’orientait pas dans la direction qu’il souhaitait, garder le BCG obligatoire, le professeur Michel Rosenheim fit une ultime tentative pour tenter de sauvegarder cette espèce protégée qu’est l’obligation du BCG dans notre pays. Il avança le dernier pion qui lui restait : la protection attribuée au BCG contre les mycobactéries non tuberculeuses qui peuvent être la cause de scrofules par exemple: « Vous allez échanger 300 adénites dont on guéri contre 10 méningites tuberculeuses et 300 affections à mycobactéries non tuberculeuses ». Dans la grande tradition française il affirmera un peu plus tard que les 10 bécégites disséminées qu’il avait oublié dans sa comptabilité et qu’on lui rappela, était surestimées… Rappelons que la Suède, pays particulièrement sérieux en matière de précaution vaccinale et de recensement des effets secondaires, en enregistrait 4 pour 100 000 ce qui en ferait près de 30 par an en France. Il est peu probable que nous puissions faire mieux que les suédois dans ce domaine. Ajoutons aussi que le BCG a été rendu obligatoire pour lutter contre la tuberculose, pas pour autre chose et que seule cette maladie devrait intervenir dans le débat sur l’obligation.
Là encore Robert Cohen fut remarquable d’opportunité : la vaccination généralisée n’existant plus en France cela n’a plus de sens de se baser sur elle pour brandir des évaluations dépassées par les événements. L’opposition des médecins et pédiatres refusant de pratiquer le BCG et la détermination des parents, c’est à dire la situation réelle sur le terrain, allaient-elles avoir raison des manœuvres ?
Le mot de synthèse