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Acte d'accusation contre l'ancien Président Katsav
par Shraga Blum
jeudi 28 février 2008 - 14:08
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Recherche Pour la première fois dans l'Histoire de l'Etat d'Israël, un personnage politique de ce rang est l'objet d'un acte d'accusation pour agression sexuelle. Le soulagement de l'ancien Président de l'Etat, Moché Katzav n'aura été qu'une petite parenthèse. Avant hier, les juges de la Cour Suprême avaient entériné l'accord de transaction proposé par le Conseiller juridique du gouvernement, Meny Mazouz, fin juin 2007, permettant à Moché Katsav d'éviter le chef d'accusation de viol, moyennant ses aveux pour des actes délictueux "moins graves".
Ce matin, le Procureur de l'Etat a adressé au Tribunal de District de Jérusalem un acte d'accusation contre Moché Katsav, sous le chef d"attentat à la pudeur, harcèlement sexuel et harcèlement de témoins"
Se confiant hier à des proches, l'ancien Président leur avait indiqué "qu'il ne comptait pas revenir dans la vie publique". Selon un ami à lui, il paraissait "coléreux et blessé".
Lors de consultations avec ses avocats, Tsion Amir et Avigdor Feldman, ainsi qu'avec ses conseillers en communication, Rone Tzur et Motti Moral, Katsav avait plusieurs fois prononcé l'expression "d'infamie de paria", voulant dire par là "qu'on essayait de l'entacher du signe de l'infamie parce qu'il n'était pas agréé par à l'élite médiatique et judiciaire." Mais tant ses avocats que ses conseillers lui ont fortement découragé de se lancer dans un tel argumentaire.
Par ailleurs, l'ancien chef de l'Etat a évoqué l'idée d'un "deal" avec le Parquet, dans lequel il renoncerait définitivement aux avantages financiers qui lui reviennent contre la promesse de ne pas lui attribuer la "clause d'infamie" tant redoutée.
Après que le Conseiller juridique du gouvernement ait rejeté des requêtes déposées hier par le Mouvement pour la Probité en Politique et par des organisation féminines, la voie était libre pour le Parquet pour passer à cette étape importante de cette très longue affaire, en signant l'acte officiel d'accusation. Selon l'accorde de transaction et et les accusations portées contre l'ex-Président, celui-ci ne devrait pas être condamné à une peine de prison. Par contre, la clause d'infamie n'a pas été évoquée dans l'accord de transaction, et reste donc le grand point d'interrogation pour la suite et la fin de ce procès.
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