[un livre à lire]
Le jour où le petit Jean-François Derec apprit de la bouche de sa « fiancée » (il avait 10 ans…) qu’il était juif, ce fut une déflagration. Ce récit est l’histoire de cette étrange découverte, du Grenoble des années 60 et des yéyés à l’époque actuelle.
Tout y passe :
les parents et leur étrange accent, la sœur communiste intransigeante, l’hystérie de la mère obsédée par la normalité, l’impassibilité désabusée du père, grand joueur d’échecs à l’humour noir, l’invention d’une famille de substitution puisée dans la lecture de Tintin, les copains « ritals », l’éducation sentimentale et les premiers émois érotiques, sa découverte amusée et un rien perplexe des Séfarades, sa liaison avec une belle et intraitable Juive tunisienne, la consultation chez un médecin antisémite totalement déjanté et délirant, les premiers pas dans une synagogue et sa crainte d’être stigmatisé comme Juif de pacotille et, surtout, la recherche du passé polonais de sa famille décimée par la Shoah, la quête de ses ancêtres, dont il ne lui reste quasiment rien, à part cinq photos jaunies.
Le jour où j’ai appris que j’étais juif est une plongée kaléidoscopique et très personnelle dans la recherche de soi. Un récit impressionniste, bourré d’anecdotes burlesques ou grinçantes, une succession de tranches de vie. On y retrouve l’humour si particulier de Jean-François Derec, éternel décalé, toujours un peu « à côté ». Et donc jamais là où on l’attend…
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