www.menapress
2008
Affaire Al-Dura: Le piège palestinien dans lequel il ne faut pas tomber, M. Macina
Pour entrer dans la démarche que j’expose ci-après, il faut bien comprendre que l’arrêt, rendu en mai dernier par la Cour d’appel de Paris, n’avait pas pour objet de trancher la question de la véracité ou du caractère mensonger du reportage sur la mort présumée de Mohammed al-Dura. Il s’agissait uniquement de statuer sur la bonne foi de Philippe Karsenty qui avait émis des propos extrêmement sévères à l’encontre d’Arlette Chabot, la responsable de l’information de France 2, et du journaliste Charles Enderlin, auxquels Karsenty reprochait d’avoir diffusé un reportage mis en scène. Certes, la décision de relaxe implique que le tribunal a reconnu indirectement le caractère discutable de l’information contestée, mais c’est pour dire que, dans ces conditions, Karsenty était fondé à mettre en cause - fût-ce en termes excessifs, habituellement considérés comme diffamatoires – l’imprudence, voire l’irresponsabilité, dont les deux professionnels de l’information de la chaîne nationale France-Télévisions avaient fait preuve en la circonstance, avec les conséquences désastreuses que l’on sait. Que des Palestiniens aient ourdi la mise en scène odieuse destinée à criminaliser les soldats de Tsahal, c’est, me semble-t-il, hors de doute. Que Charles Enderlin y ait cru de bonne foi, cela paraît patent, et même si on peut lui reprocher son aveuglement et son entêtement à ne pas écouter les arguments de ses détracteurs, on ne peut laisser dire et écrire que cette escroquerie médiatique palestinienne ait bénéficié de la complicité de Charles Enderlin et de France 2. Depuis 2004, je n’ai jamais caché ma ferme opposition à cette accusation exorbitante. Mais si, comme je le crains, le machiavélisme de ceux qui ont mis en place cette manipulation mortelle est assez pervers pour les avoir poussés à tuer un enfant de leur peuple, et à blesser sérieusement son père, pour en faire retomber ensuite la faute sur Tsahal, ce serait tomber droit dans le piège qu’ils nous ont tendu que d’exiger une autopsie du petit Mohammed et une expertise médicale des blessures de son père, sur la base d’une conviction intime - qui pourrait bien s'avérer erronée –, à savoir, que l’enfant n’est pas mort et que son père n’a pas été blessé par balles. Je remercie le Dr Giora Hod, chirurgien en Israël, avec lequel je dialogue depuis des mois, de m’avoir amené à me remettre en cause. La mise en garde que j’émets ici lui doit presque tout. (Menahem Macina)