édié à la droite israélienne qui continue d¹affirmer qu¹Ygal Amir a été la
victime d¹un complot des services secrets qui le manipulaient. A chacun sa
théorie du complot... Rappelons qu'Amir n'a jamais exprimé de regret, qu'il
a pu se marier en prison et qu'il y bénéficie d'importants privilèges, et
que la droite demande régulièrement sa libération]
http://www.haaretz.com/hasen/spages/1033009.html
Ha'aretz, 31 octobre 2008
Ygal Amir raconte comment l¹idée d¹assassiner Rabin lui est venue
Traduction : Gérard pour La Paix Maintenant
Une interview télévisée d¹Ygal Amir, l¹extrémiste de droite qui a assassiné
Itzhak Rabin en 1995, a provoqué un tel scandale, à la suite de sa diffusion
partielle, que les chaînes (privées) 2 et 10 ont décidé d¹annuler la
diffusion de la suite, qui devait avoir lieu vendredi soir (soir de grande
écoute, ndt). Des extraits de cette interview avaient été diffusés jeudi
soir par ces chaînes. Des représentants de la famille Rabin avaient porté
plainte.
Comment l¹idée est venue à Ygal Amir
Dans cette interview, il raconte qu¹il se trouvait à un mariage auquel
assistait également Rabin, et il s¹est rendu compte que le premier ministre
n¹était protégé que par un seul garde du corps.
"En lui serrant la main, j¹aurais pu facilement lui tirer dessus si je
l¹avais voulu", raconte Amir à la chaîne 10. "J¹étais à l¹intérieur, avec un
revolver. J¹ai vu que c¹était très facile, et je me suis dit que dans
quelques années, je regretterais de ne pas l¹avoir tué."
Interrogé sur qui avait influencé sa décision de commettre l¹assassinat,
Ygal Amir répond : "Tous ceux qui comprennent quelque chose à la chose
militaire", citant nommément Ariel Sharon, Rafael Eitan, ancien chef
d¹état-major puis ministre, et Rehavam Ze'evi, député d¹extrême droite mort
assassiné depuis (par un commando palestinien, ndt).
"Tous les experts militaires disaient que les accords d¹Oslo étaient un
désastre", dit Amir.
L¹Autorité des prisons israéliennes a été choquée d¹appendre qu¹Amir avait
accordé depuis sa prison des interviews téléphoniques aux deux principales
chaînes de télévision commerciales. Amir n¹en avait jamais reçu
l¹autorisation. Ses privilèges ont été supprimés jusqu¹à nouvel ordre. Le
fait qu¹il ait pu donner ces interviews sans que l¹Autorité n¹en soit
informée prouve que ses conversations téléphoniques ne sont plus
surveillées.
En août dernier, Ygal Amir s¹était servi du téléphone de la prison pour
menacer le voisin de sa femme. Son frère Hagaï, emprisonné lui aussi pour
tentative de meurtre avec préméditation, avait lui aussi utilisé le
téléphone de la prison. Ses privilèges téléphoniques lui avaient été
supprimés à lui aussi, et il a été condamné à une année de prison
supplémentaire après avoir dit à des gardiens : "Je peux faire exploser le
premier ministre en un seul coup de fil."
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