l'Italie prend position sur Durban

Durban II: résolution du parlement italien


Texte de la Résolution présentée à l’initiative de la députée Fiamma Nirenstein et votée à l’unanimité par la Chambre des députés du Parlement italien (présentée le 29 octobre et vote le 4 décembre):

«La Chambre des Députés,

Attendu que:

La “Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance y relative”, qui a eu lieu à Durban en 2001 à l’initiative des Nations Unies, s’est transformée en un procès politique contre l’Etat d’Israël, qui, mis au banc des accusés, a été sommé de répondre à des procureurs qui étaient (et sont toujours) en grande partie des régimes responsables de politiques constitutionnellement fondées sur la négation de la pluralité culturelle, l’intolérance religieuse et la persécution de toute forme de protestation et de différence ;

A cette occasion, la Conférence des Nations Unies, subrepticement centrée sur "le cas d’Israël", a utilisé le racisme comme prétexte pour raviver une campagne de lynchage moral, politique et religieux contre le peuple juif et l’Etat d’Israël ;

La Conférence a ainsi été compromise par l’attitude discriminatoire de quelques Etats et dirigeants (de Mugabe à Fidel Castro) et de la plupart des ONG présentes : pour cette raison, les Etats-Unis et Israël ont quitté la Conférence, au cours de laquelle ont eu lieu de nombreux incidents de nature antisémite, tels que la distribution aux participants des Protocoles des Sages de Sion et l’exclusion de membres juifs d’ONG durant certaines sessions du Forum des ONG, qui avait lieu en même temps que la Conférence ;

Jusqu’au dernier des neufs jours de la Conférence, quelques Etats ont essayé de réitérer le précédent de la Résolution 3379, approuvée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1975 (et, d’ailleurs, révoquée par la même institution le 16 décembre 1991) et d’introduire dans la Déclaration finale du sommet l’expression "le sionisme est une forme de racisme" ; cette tentative a finalement été avortée en raison de pressions exercées par l’Union Européenne ;

La prochaine Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance y relative, mieux connue sous le nom de "Durban II" ou "Conférence d’examen de Durban", est agendée pour avril 2009, à Genève ; le Bureau du Comité Préparatoire est présidé par la Lybie et formé d’Etats tels que l’Iran et Cuba. En examinant les travaux préparatoires, il est aisé de percevoir le risque que cette Conférence de suivi contre le racisme se transforme elle aussi en une conférence elle-même raciste contre Israël ;

Récemment, le Comité Préparatoire a rassemblé les contributions des sous-comités régionaux, formulant une "Ebauche de document final" [Draft Outcome Document], dont l’adoption est prévu à la Conférence de Genève comme principal document de travail ; le texte fait allusion à Israël, de manière implicite autant qu’explicite, en termes d’"occupation étrangère fondée sur des colonies ; ses lois basées sur la discrimination raciale […] qui constituent une sérieuse violation des droits de l’homme et du droit humanitaire internationaux, une nouvelle forme d’apartheid, un crime contre l’humanité, une forme de génocide et une menace sérieuse contre la paix et la sécurité internationales" ; le document continue en déclarant que "[les Nations Unies] Réitèrent leur inquiétude au sujet de la détresse du peuple palestinien et des autres habitants des territoires arabes sous occupation étrangère". Le fait que les Palestiniens soient le seul peuple à être explicitement mentionné comme objet de discrimination fait ressortit une continuité évidente avec la ligne poursuivie lors de la Conférence de Durban de 2001 ;

Si la discussion sur le racisme et la discrimination continue à être basée sur de telles acceptions, la "Conférence d’examen de Durban" deviendra à nouveau un forum férocement anti-israélien. Concernant le racisme, le préjugé typique qui a dominé la Conférence de 2001 et qui est toujours présent dans les documents préparatoires actuels, selon lequel le racisme, l’intolérance et l’esclavage sont une responsabilité exclusive de l’Occident, est entièrement faux. L’historiographie qualifiée actuelle a confirmé que de tels phénomènes ont une diffusion plus large et globale. Une mauvaise analyse rendrait impossible la différenciation des politiques d’oppression ethnique, culturelle et religieuse qui, dans les dernières décennies ont éclaboussé de sang de vastes régions du monde, et parmi lesquelles émerge, avec une clarté toujours plus alarmante, la violente persécution des chrétiens dans de nombreux Etats islamiques et dans de larges parties du continent asiatique ;

De nombreux pays ont montré qu’ils étaient conscients du risque de revivre, en 2009 à Genève, ce qui s’est passé en 2001 à Durban : en janvier, le Canada, après avoir évalué le processus préparatoire, a annoncé, par la voix de son Ministre des Affaires étrangères et Secrétaire d’Etat pour le Multiculturalisme et l’Identité canadienne, qu’il ne participerait pas à la Conférence de Genève ; Israël a déclaré qu’il ne participerait pas, craignant que la Conférence ne se transforme en tribune de propagande antisémite. Le 23 septembre, le Congrès américain a approuvé la Résolution 1361, qui appelle le gouvernement américain à "conduire des efforts diplomatiques de haut niveau afin de contrecarrer la campagne menée par quelques membres de l’Organisation de la Conférence Islamique visant à détourner la Conférence d’examen de Durban d’un examen des problèmes existant dans leur pays et dans d’autres, en attaquant Israël, en faisant la promotion de l’antisémitisme et en sapant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme". Le Président français Sarkozy a annoncé le retrait [de la France] du processus préparatoire si la dérive antisémite n’était pas abandonnée ;

Enjoint le Gouvernement :

De vérifier attentivement, en collaboration avec les partenaires européens, les résultats et orientations émergeant du processus préparatoire de la prochaine "Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance y relative" ;

D’intervenir, au niveau européen, afin de prévenir le risque que la Conférence ne se développe en une plateforme basée sur l’intolérance et sur la discrimination ethnique, religieuse et culturelle ;

D’agir afin de s’assurer que les documents préparatoires ne contiennent que l’objectif de combattre le racisme et la discrimination, sous toute latitude et pour toute raison, et de faire effacer le but peu profond visant à délégitimer l’Etat d’Israël ;

D’exercer la plus grande vigilance et d’agir concrètement, afin que la Conférence ait effectivement pour but la promotion du combat contre le racisme et contre toute forme de discrimination, plutôt que d’être une scène fictive pour l’incitation à la haine contre des peuples, des Etats ou des ethnies spécifiques.»


Sources:
- texte original: fiannanirenstein.com - jeudi 4 décembre 2008
- traduction anglaise: EJC - lundi 8 décembre 2008
- traduction française: CICAD
(site communautaire des Juifs de Suisse)

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L'Italie ira a Geneve, la France aussi, et toute l'Europe avec. Personne ne voudra se facher avec les Suisses.
Je crois que meme le CRIF ira, par l'intermediaire du CJM, et le Bne Brith sera present.
Comme d'habitude, Tsippi Livni a pris une decision idiote en annoncant qu'Israel n'ira pas. Ce n'est pas la facon pour se defendre. On ne doit pas fuir!