Effacez le nom de mon grand-père à Yad Vashem, par Jean-Moïse Brajtberg
Je pense (méchamment) que quelqu’un, au "Monde", s’est fait un malin plaisir de publier cette libre opinion délirante. Essayez, vous, d’émettre un cri du cœur digne et circonstancié, pour défendre votre peuple universellement calomnié, couvert d’ordures, menacé d’être traduit en justice pour crimes de guerre, voire menacé de mort. Personne ne vous lira. Non que votre prose n’ait pas l’heur de plaire à la clientèle du "Monde", mais pour la simple et bonne raison que votre texte ira aux oubliettes. Tout ce que je puis faire – et je vais le faire – c’est de tenter d’obtenir que le Président de l’Etat d’Israël réponde à cet énergumène. Il vaut mieux que ce soit lui qui s’en charge, non seulement parce que c’est lui qui est interpellé, mais parce qu’il sera certainement plus mesuré que moi dans ses propos. Autre pointe méchante, qui n’engage que moi, mais qu’un psychologue serait plus à même de contextualiser. Après avoir lu sa bibliographie (voir en fin d’article), je ne m’étonne plus que cet auteur, apparemment plus doué pour la rédaction de guides touristiques et gastronomiques, que pour la belle littérature, ait pu écrire une lettre aussi délirante. En effet, dans le seul roman qu’il a produit, Jean-Moïse Brajtberg règle ses comptes avec Dieu (excusez du peu !), en ces termes « Dieu, tu es mauvais ! Heureusement pour toi, je n’ai pas d’âme. Je ne monterai donc pas au ciel et mon chemin ne croisera jamais le tien. Sinon je te dirais ce que je pense, espèce de salopard qui n’a pas daigné ressusciter Pépé ! Eh bien c’est foutu pour toi, tu m’as définitivement perdu. Apprête-toi désormais à vivre l’éternité de ta solitude sans mon amour. » Qu’en pense Pépé ? A mon avis, il doit sourire de pitié devant cette vaine frasque de son lointain rejeton. Là où il est, il sait, lui, au témoignage d’Isaïe (Is 56, 4-5), que le "nom éternel que Dieu lui a donné, ne sera jamais effacé". Reste une dernière hypothèse: un coup de PR. Après tout un peu de tintouin autour de cet auteur qui n'a aucune chance de remporter le Goncourt ou le Renaudot, un petit coup de pub, ça vaut bien un blasphème merdik, pas vrai? (Menahem Macina).
upjf