un excellent article piqué sur un média belge, dont voici des extraits, et le lien :
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/480788/islamisme-et-antisemitisme-cette-gauche-qui-se-couche.html
La plupart des progressistes n’ont rien dit lorsque, le 31 décembre, la déléguée de la Palestine à Bruxelles, Leïla Shahid, a été chahutée par des musulmans réactionnaires, la traitant d’"occidentalisée".
Ils n’ont rien dit lorsque, le 11 janvier, des groupes bien encadrés ont donné au grand défilé pro-palestinien, une tonalité trop souvent pro-Hamas et intégriste.
Ils n’ont rien dit face aux dizaines de pancartes nazifiant l’étoile de David. Ils n’ont rien dit, pendant des années, lorsque les roquettes du Hamas s’abattaient sur Israël.
Ils n’ont rien dit quand l’Iran des "fous de Dieu" instrumentalisait la juste cause palestinienne.
Ils n’ont rien dit quand le Hamas, soucieux de créer un vrai Etat islamiste, reléguait dans l’ombre les femmes de Gaza.
Ils n’ont rien dit lorsque le Hamas assassinait les opposants palestiniens à sa ligne islamiste.
Ils n’ont rien dit lorsque Dieudonné, l’ami de Jean-Marie Le Pen, proférait des injures antisémites contre l’animateur-humoriste, Arthur.
Ils ne disent toujours rien quand, aujourd’hui, les spectacles de ce même Arthur sont perturbés par des manifestants anti-israéliens.
Ils n’ont pas davantage protesté lorsque, il y a deux semaines, la direction de La Cambre et du Centre international pour la ville, l’architecture et le paysage (CIVA), (Belgique) ont déprogrammé, moins d’un mois avant son inauguration, l’exposition "La Ville blanche, le mouvement moderne à Tel-Aviv". Une véritable censure, apparemment "justifiée" par le soutien à cet exposition, de l’Ambassade d’Israël. La gauche s’est tue dans toutes les langues.
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Refuser de banaliser le Hamas - une sorte de Vlaams Belang palestinien - devrait être la règle commune à tous les démocrates. Trop d’intellectuels de gauche se contentent de condamner hâtivement le Hamas au détour d’une phrase, puis passent à ce qui constitue leur fond de commerce : la dénonciation unilatérale des crimes de guerre de l’Etat d’Israël. Moralement, cet unilatéralisme n’est pas acceptable. Dénoncer la montée des comportements d’extrême droite en Israël n’implique évidemment pas de minimiser, voire de nier, la montée de ces mêmes comportements d’extrême droite chez certains (pro) palestiniens. Electoralement, la complaisance d’une partie de la gauche par rapport au prosélytisme de certains musulmans anti-progressistes - sous prétexte qu’ils sont pro-palestiniens - pourrait s’avérer contre productive. C’est peu dire, en effet que la base historique de la gauche est désorientée par l’attitude de ses dirigeants qui s’interdisent toute critique du cléricalisme musulman réactionnaire. Faut-il que la gauche soit en plein désarroi idéologique, pour en arriver à un tel contresens : ménager, par clientélisme, des ennemis de la démocratie, voire estimer qu’ils sont, après tout, présentables, puisqu’ils détestent l’ennemi commun, l’Etat d’Israël !
Faible dans sa réplique économique face à la crise du libéralisme, la gauche peine également à débattre sereinement d’autres questions : le soutien à la Palestine justifie-t-il de ménager le Hamas ? Quelle attitude adopter face au cléricalisme musulman ? Son prosélytisme met-il en danger les valeurs de la gauche et de tous les démorates ? Sur ces sujets, la gauche bien-pensante impose son politiquement correct. Ceux qui n’adhèrent pas à la "ligne" sont priés de se taire, sous peine de diabolisation. Il est urgent de soulever cette chape de plomb.
et c'est valable pour toutes les gauches.