"De nos jours en Europe, où la seule émotion qu’il est permis à un Juif d’éprouver est la honte, même l’art est instrumentalisé pour inverser la vérité à des fins de propagande." (réaction de Martin Solomon dans le blog Solomonia à un article de Michael Kimmeman paru dans le New York Times rendant compte de l'opéra (voir ci-dessous) et d'un débat tout aussi affligeant (Belgian Opera: Turning Israelis Into Philistines)
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Article de Shraga Blum repris du site UPJF
"Belgique : antisémitisme de scène
Les ennemis d’Israël ont beau jurer leurs grands dieux qu’ils ne sont pas antisémites - ce qui reste à prouver -, le fait est qu’une atmosphère anti-israélienne, qui prend de plus en plus d’ampleur en Europe, permet, dans son sillage, de véhiculer des images qui ne salissent pas seulement l’Etat d’Israël, mais les Juifs en général. Une fois que la porte de la haine est ouverte, entre qui veut, même ceux qui nourrissent la haine de soi.
Au début de la pièce "Samson et Dalilah", présentée en ce moment à Anvers par l’Opéra de Flandres, on voit un Juif religieux violant une femme. Il faut préciser que cette pièce a été écrite par deux Israéliens, qui ont voulu faire un "remake" de cette histoire biblique en l’inversant, pour en faire une "critique de l’occupation israélienne de la Palestine" ! Il s’agit d’une interprétation très osée, lorsque on sait que ce sont justement les Philistins, peuple venus de Crète, qui ont sans cesse tenté d’occuper la Judée ! C’est d’ailleurs de leur nom que l’Empereur Hadrien tire plus tard le mot "Palestine", pour le substituer à celui de Judée, afin d’effacer l’appartenance juive de cette région.
Les instances de la Communauté juive de Belgique ont vivement condamné la représentation de cet opéra, dirigé par Omri Nitzan et Amir Nizzar Zouabi.
La scène du viol montre un prêtre religieux, habillé à la juive, violant Dalilah, habillée à la palestinienne. Le "Juif religieux" est le seul homme qui apparaît dans cette scène, et il est le seul homme de la pièce à porter une calotte.
Contacté par les instances de la Communauté juive, l’Opéra de Flandres est aux abonnés absents. Michael Freilich, rédacteur en chef de Joods Actueel, magazine juif du monde des affaires, dit en avoir parlé aux créateurs de la pièce, qui lui ont dit que cette scène était censée "représenter la coercition religieuse en Israël", ce qui n’arrange pas les choses ! Mais il avoue "que les gens ne font pas la différence, et que dès qu’ils voient une kippa, ils l’associent à tous les Juifs et aux Israéliens".
D’autres scènes de la pièce sont très critiquables, notamment lorsque des acteurs, déguisés en soldats de Tsahal, se mettent à caresser amoureusement leur fusil M-16 qu’ils ont placé de manière suggestive.
L’ambassadrice d’Israël en Belgique, Tamar Samash, a refusé l’invitation qui lui était faite d’assister à la première représentation.
La critique artistique en Belgique a d’ailleurs été très négative envers la pièce, mais plus pour son aspect artistique que pour le message idéologique qu’elle transmet.
"Si vous allez voir la pièce, fermez les yeux mais écoutez, car la musique est très belle" a écrit l’un des critiques. Il aurait pu rajouter : "et bouchez vous le nez", car l’antisémitisme nauséabond est de retour en Europe, et, malheureusement, comme dans ce cas, par le fait d’Israéliens."
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