Israel demain jeudi sur Arte

Rediffusion sur Arte ... ce Chabat ! à 15h 45 mais que les 2 premiers épisodes semble-t-il.

Je vais les enregistrer en dvd.

adm-janine a écrit:

"émouna belgoyim" ce qui veut dire """ pas de confiance à un goy!"""
j'ai grandi dans une famille persuadée que au fond personne ne nous aime

Comme le disait feu ma belle-mere: "Tu ne peux croire a un Arabe, meme sous terre apres 40 ans"!

Je suis ne en France, j'ai fait toute ma scolarite en France, y compris des etudes superieures. Pendant 29 ans, j'ai parle francais avec l'accent de Guitl, sauf quelques annees avec l'accent de Manou, et pourtant je n'ai JAMAIS ete invite chez un un vrai francais, au grand maximum, au cafe du coin. Ce qui n'a pas empeche ces fameux "vrais francais" de rentrer chez nous comme dans un moulin pour utiliser sans vergogne le seul telephone qui existait alors dans l'immeuble, le telephone du jouifff.

Je n'y ai jamais prete attention jusqu'a il y a quelques annees, lorsque ma femme m'a pose la question. Et ma reponse l'a faite ricaner: "Tes Francais ne sont pas meilleurs que nos Arabes".

Les juifs d'Afrique du nord avaient un langage spécial, ils disaient "les français", pour désigner les chrétiens ; nous, à la maison, on disait "les goyim" ; ce n'est pas insultant, c'est le terme qui désigne "les peuples", les autres peuples. Mais on ne disait pas "les français", parce que nous l'étions aussi, même quand je n'étais pas encore naturalisée. Ce n'est pas uniquement une question de papiers.
En arrivant en France métropolitaine, vous avez continué : "les français", c'est à dire les chrétiens, les arabes pour les désigner il y avait un terme spécial, qu'une dame de ma connaissance a une fois utilisé, je l'ai oublié, Josette doit savoir. Elle ne disait pas "une arabe". Et vous avez désigné les ashkenazes, parce que vous vouliez des synagogues à vous, je pense ; nous, nous n'étions pas des piliers de synagogues, nous ne savions pas qu'il y avait différents rites et que c'était important.

du plus loin que je me souvienne pour les français on disait les frangaouis

et pour les arabes "les troncs de figuier" c'est cette expression que tu cherches ??????

adm-janine a écrit:

guitl je ne suis d'accord que sur un point avec ton explication: les tunes sont bruyants! steph me dit tout le temps maman arrete de crier!!!!en fait je cris pas du tout j'ai le verbe haut comme papa z"l; mes collegues aussi me le disaient, chut janine pas si fort

pour ton histoire de "français" pas d'accord en tout cas pas dans ma famille, mon grand pere qui a combattu pour l'armee française et qui ne ratait pas un 14 juillet se sentait bien plus fran,çais qu'un français de souche et t'avais pas interet à dire un mot contre la france devant lui

j'adorais regarder le sabre que l'armee lui a avait donné au début du siecle

je te rassure moi ma mémé me disait tout le temps que je pouvais aller vendre du poisson tellement je criais

Georges, moi j'ai des amis français catho. plutôt athées donc pas catho, j'ai été invité chez eux à dormir, à manger, à passer le repas de midi de Noel, on m'a ramené du caviar de Russie, je suis allée voir les ballets Moisseiev avec le papa et ma copine.
Mes rapports avec mes compatriotes étaient emprunt de chaleur ; je suis la marraine de la fille d'une de mes copines.
J'ai même été présentée à la grand-mère d'une copine bretonne en tenue bretonne ordinaire, sans la grande coiffe, mais avec le petit machin rond sur le chignon, et c'est un grand privilège. Ces femmes ne parlent pas à tout le monde, elles ont horreur qu'on les prenne pour des phénomènes de foire.
Nous avons discuté de la nullitude de ma copine sa petite fille, qui ne savait pas faire cuire les moules, alors que moi je savais.
J'ai manifesté avec le P.C. accompagnée du jules de ma copine qui nous préparait à manger pour notre retour, contents et fourbus par la longue marche à pied.
Je ne comprends pas ; et tes amis d'école, d'université, tu ne fréquentais que des feujs? c'est limité, un peu, non?

Non, mon meilleur ami est un goy, un suisse. Nous avons fait nos etudes ensemble a la fac. J'ai ete recu chez lui, mais bon il n'etait pas francais a l'epoque.

Mes camarades de classe? Je ne me rappelle pratiquement pas de leurs noms. De toute facon, j'ai ete le souffre-douleur de la classe pendant plus d'un an, et je preferais m'eloigner de ces garnements. Alors, oui, les copains de classe j'en ai eu, ils s'appellaient Kolton, Samama, Zylberberg, Hirsch, de vrais Gaulois quoi!

J'ai meme eu des petites amies non-juives, mais meme a ce niveau (au dessous de la ceinture), cela ne se faisait pas chez elles.

Je devais probablement avoir un facies trop juif, genre la fameuse exposition au Palais Berlitz durant l'Occupation!

georges972 a écrit:

Non, mon meilleur ami est un goy, un suisse. Nous avons fait nos etudes ensemble a la fac. J'ai ete recu chez lui, mais bon il n'etait pas francais a l'epoque.

Mes camarades de classe? Je ne me rappelle pratiquement pas de leurs noms. De toute facon, j'ai ete le souffre-douleur de la classe pendant plus d'un an, et je preferais m'eloigner de ces garnements. Alors, oui, les copains de classe j'en ai eu, ils s'appellaient Kolton, Samama, Zylberberg, Hirsch, de vrais Gaulois quoi!

J'ai meme eu des petites amies non-juives, mais meme a ce niveau (au dessous de la ceinture), cela ne se faisait pas chez elles.

Je devais probablement avoir un facies trop juif, genre la fameuse exposition au Palais Berlitz durant l'Occupation!

J'ai le faciès plus juif que toi, on m'a même dit, une fois, qu'on n'aimait pas mon nez. J'ai mis dix minutes à comprendre, j'étais avec des copains de droite qui ont voulu "faire une descente", mais je n'avais pas envie de compter les coups.

mes relations avec les copînes de fac: une amie proche regine, on est tout le temps ensemble elle vient chez moi et mon pere o miracle me laisse aller chez elle une fois car elle n'a pas de frere!!!!!!un jour elle me propose un marché tres revelateur sur les moeurs des années début 60 " tun ne dis à personne que mes par,nts sont divorcés et je ne dis à personne que tu es juive"

tete de votre moderatrice

adm-janine a écrit:

mes relations avec les copînes de fac: une amie proche regine, on est tout le temps ensemble elle vient chez moi et mon pere o miracle me laisse aller chez elle une fois car elle n'a pas de frere!!!!!!un jour elle me propose un marché tres revelateur sur les moeurs des années début 60 " tun ne dis à personne que mes par,nts sont divorcés et je ne dis à personne que tu es juive"

tete de votre moderatrice

pourquoi tu ne disais pas que tu es juive? moi je l'annonçais à tout le monde, on prenait ou on lâchait. Quelqu'un une fois m'a demandé pourquoi je l'annonçais si rapidement, j'ai répondu "afin de t'éviter les déclarations antisémites".
Nous étions une bande à la sortie de la classe, mélangée juifs et non-juifs, les parents s'en moquaient.
Ma seule mauvaise expérience, quand j'étais petite, ma copine m'a dit qu'elle avait l'interdiction de jouer avec moi parce que j'étais juive.
Et lors de fiancailles auxquelles j'étais invitée, la fiancée a fait des déclarations antisémites, je lui ai envoyé la crême fraîche, le caviar et le saumon à la tête. Après avoir bu un verre de champagne, on fait des trucs que l'on n'oserait peut être pas faire à jeun.

j'avais sur moi un petit sefer torah qu'on m'avait offert quand j'etais petite et je ne l'ai jamais caché

je ne vois pas comment j'aurais pu aller vers des gens avec qui on ne parlait jamais re'ligion mais garçons, pour leur dire oh attendez je ne vous ai pas dit je suis juive
primo j'etais sure qu'avec mon medaillon ils l'avaient compris et deuxio durant toutes mes années d'ecole jamais je n'avais pris la peine de preciser que j'etais juive c'etait une evidence pour tout le monde! d'ailleurs au lycée à marseille, un jour ma prof de gym Mme Veyssieres, m'a fait comprendre tres gentiment par un détail historique sur les refugiés juifs qui traversaient les pyernées par le froid et la neige, elle m'a fait comprendre qu'elle savait que j'etais juive donc pour moi c'etait une evidence,et puis mon com est bien juif! je n'ai jamais rien CACHE on parlait pas religion c'est tout

josette a écrit:

je suis d'accord avec toi avant on ne parlait pas de religion j'ai retrouvé mon amie d'enfance pied-noire au bout de 50 ans et je viens tout juste d'apprendre qu'elle est Juive remarque on était petites on n'avait qu'une dizaine d'années quand on s'est quittées,

pour ma part je ne l'ai jamais caché

non, on ne parlait pas religion, nous étions laïques, les gens que je fréquentais s'en moquaient. Personne n'allait à l'église ou à la syna, ma meilleure copine en parlant de sa communion, s'en excusait presque parc que ses parents l'y avaient obligée. Les garçons ashkénazes que je connaissais ne faisaient pas leur bar-mitzva, mes frères ne l'ont pas fait eux non plus. Yom Kippour était l'occasion de prouver qu'on pouvait jeûner, on se faisait belle, et on faisait le tour des synas.

Eh bien, moi je l'ai fait ma bar-mitzvah, et pourtant mes parents n'etaient pas religieux, mais c'est ma grand-mere qui le voulait. La malheureuse n'a pas pu y assister, elle etait hospitalisee pour une fracture du col du femur!

Des remarques antisemites, j'en ai entendu deux fois durant mes annees de vie en France, les deux fois, sur un lieu de travail.
La premiere fois, c'etait au "Bon Marche" (ca n'existe plus je crois) ou des mon premier jour, j'avais reussi a vendre un lustre qui trainait dans les stocks depuis plusieurs annees. Mes collegues, le soir, dirent tout haut: Il a fallu que ce jeune youpin arrive pour qu'on se debarasse de cette mochete". Le lendemain, je presentais ma demission.

La deuxieme fois, c'est quand j'ai ete vigile au "Salon du Pret-a-Porter" a la Porte de Versailles. Apres ma tournee, je me dirigeais vers le coin-repos pour m'asseoir et fumer une cigarette. Des collegues etaient presents et me dire: "Alors tu te sens bien chez toi parmi tous ces youtres?". La bas non plus, je ne fis pas long feu.

Dans un bureau, ou j'ai travaille pres de 3 ans, j'avais un collegue appele Bouzaglo, qui est (je l'appris plus tard) un nom juif marocain. Il se faisait passer pour "turc".

Bref, la France des annees 60-70 n'etait pas tres philosemite. Mais par contre, elle soutenait Israel a fonds meme contre l'opinion de De Gaulle et de ses successeurs. Je suis parti de France quelques jours apres l'Operation d'Entebbe. Je n'ai entendu que des felicitations et des regards d'admiration. Eb fait, tout le monde riait et disait: "Il n'y a que les Israeliens qui soient capables de faire cela". Deux jours avant mon depart, je participais a ma derniere action violente dans les rangs du Betar en cassant un apres-midi mondain reunissant les anciens de la Division Charlemagne dans un grand hotel de la Rive Gauche. Ca aussi, ca existait en France.